Noël : pluie, lumière, ambiance

Il est 16 heures, ce 24 décembre, et la gare routière de Libreville est noire de monde. Certains se précipitent dans les magasins ou empruntent les ruelles qui mènent au marché Mont-Bouët, le plus grand du pays. D'autres ressortent de ces lieux, les bras chargés de téléphone, de tablettes adaptées aux enfants, de vélo ou de trottinette. Ce sont les retardataires de Noël qui se pressent de rentrer pour organiser le réveillon, en ce jour de paie des fonctionnaires.

Au village de Noël inauguré dans l’enceinte de l’ancien Jardin botanique par le président Oligui Nguema, l’ambiance était au rendez-vous. De nombreux cadeaux ont été distribués aux enfants présents jusqu’à hier encore. Des jeux et autres rythmaient ces moments de rejouissance.

Avec une telle effervescence, on imaginait assez facilement les carrefours des différents quartiers bondés de monde, dès la tombée de la nuit. Les Librevillois se retrouvant, en masse, pour célébrer de manière indirecte une fête sans couvre-feu. Sauf que dame Nature en avait décidé autrement. La pluie s'est invitée aux festivités obligeant les gens à organiser leur programme en beaucoup plus petit comité que d’habitude.

Au rond-point de la Démocratie, quelques personnes ont voulu, malgré la petite averse, profiter des luminaires qui y ont été installés. Même sous la pluie, l'échangeur de Nzeng-Ayong tenait à préserver sa réputation. Les rares bars qui s'y trouvent étaient bondés. Mais juste pour quelques heures. Des boutiques étaient encore ouvertes, aux alentours de 23 heures, comme espérant un dernier client. Fidèle à sa réputation, le rond-point de Nzeng-Ayong était noir de monde en dépit de la fine pluie. Plusieurs stands étaient disponibles.

Vente de pop-corn et barbe à papa, châteaux gonflables, photographes ambulants, etc., les badauds avaient l'embarras du choix. Les boutiques aux alentours étaient ouvertes. Sans doute dans l'espoir de profiter des noctambules, dont certains se dépêchaient de rentrer chez eux. Dans les artères de Nzeng- Ayong, peu de maisons étaient décorées des traditionnelles guirlandes célébrant Noël. Les feux tricolore d'Acae, depuis leur installation, irritent les conducteurs. Ils leur reprochent d'avoir créé des embouteillages sans fin.

Et à quelques heures du réveillon, la nouvelle tendance a voulu être de la partie. Résultat : formation d'un interminable bouchon partant de l'échangeur de Lalala à droite jusqu'aux Acae. Paradoxalement, cela n'a pas empêché, non loin du pont Nomba, que trois voitures soient impliquées dans un accident. Heureusement on ne déplore que des dégâts matériels. Non loin du carrefour de la SNI, à Owendo, deux autres voitures étaient sur le bas-côté.

L'accident est sans doute dû à la vitesse excessive et une chaussée glissante. Les bars étaient presque pleins et les vendeurs ambulants tentaient de vendre des marchandises. À Akanda, l'ambiance était au rendez-vous au quartier dit Beau-lieu et nulle part ailleurs. Dans d'autres parties de la cité, ce réveillon avait des allures de jours ordinaires. Comme dans plusieurs zones du Grand Libreville. Il faut noter que hier également, les enfants et parents ont envahi les lieux festifs, à la Baie des rois et d’autres endroits ouverts pour la célébration du jour de la Nativité.