Violences faites aux femmes et aux filles : l'appel d'Arlette Mvondo aux médias

Le forum des médias sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique : respect des droits humains et autonomisation, se tient à l'hôtel Novotel de Dakar au Sénégal du 4 au 6 décembre. Il réunit plus d'une soixantaine de journalistes venus de 28 pays du continent dont le Gabon. 

Organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l'environnement (Remapsen), avec le soutien technique et financier d'ONU Femmes et des Fonds français Muskoka, le forum a pour objectifs de soutenir la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Lors de la cérémonie d'ouverture ponctuée par des discours poignants, Arlette Mvondo, représentante résidente d'ONU Femmes au Sénégal, a indiqué qu'une femme sur trois subit des violences basées sur le genre. Face à cette réalité alarmante, Mme Mvondo a lancé un appel vibrant : "Il faut une action audacieuse, il faut une action transformatrice", a-t-elle affirmé devant les journalistes et acteurs des médias participant à ce forum régional.

Selon Mme Mvondo, des progrès significatifs ont été réalisés depuis la déclaration de Beijing : "79 % des États membres ont présenté des plans d'actions nationaux pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles." De plus, "90 % des États ont renforcé la législation" et "88 % ont amélioré les services pour les victimes."

Mais elle insiste sur le fait que ces avancées ne suffisent pas, tant la violence reste omniprésente et dévastatrice, exacerbée par des normes patriarcales enracinées, des conflits armés et les nouvelles formes de violences numériques. Et de déclarer : "Aucun pays n'est épargné et aucun pays n'a réussi à éliminer ce fléau." Non sans souligner le rôle crucial des médias dans cette lutte, les exhortant à devenir "des agents de changement de normes sociales, des champions de la défense des droits des femmes et de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles". 

En conclusion, la fonctionnaire onusienne a convié les participants à utiliser leurs plateformes pour exposer les réalités des violences basées sur le genre et promouvoir des histoires de résilience et d'autonomisation, afin de bâtir un monde où les droits et la dignité des femmes et des filles sont protégés et respectés.