Crise au sein de RÉAGIR : François Ndong Obiang face à la fronde de son bureau exécutif

Le week-end dernier, le parti politique RÉAGIR a été secoué par une décision controversée de son président statutaire, François Ndong Obiang. En démettant Guy-Roger Aurat-Reteno de ses fonctions de président intérimaire, alors que ce dernier était en pleine cérémonie d'installation de nouveaux responsables, Ndong Obiang a ouvert la porte à une crise interne qui met en question la légitimité de son leadership.

La nomination de Persis Lionel Essono Ondo en tant que président intérimaire ne fait pas l'unanimité. Joseline AFouari Obouono, récemment promue secrétaire exécutif adjoint, a rapidement réagi en dénonçant les décisions "unilatérales" de Ndong Obiang, invoquant des articles des statuts du parti pour appuyer ses arguments. Elle a notamment souligné que le président statutaire ne peut agir seul et que ses décisions doivent être prises en consensus avec le bureau exécutif.

Le point de friction majeur semble résider dans la compatibilité des fonctions de Ndong Obiang, qui occupe également le poste de 1er vice-président de l'Assemblée nationale. Selon Obouono, cela compromet sa capacité juridique à diriger le parti, ce qui soulève des questions sur la gouvernance et l'unité au sein de RÉAGIR.

Alors que le congrès ordinaire doit se tenir dans cinq mois, les tensions internes pourraient bien peser sur l'avenir du parti. Comment Ndong Obiang parviendra-t-il à restaurer l'harmonie au sein de RÉAGIR ? L'affaire, marquée par des enjeux de légitimité et de pouvoir, mérite une attention soutenue.