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Économie

Poste SA : une nouvelle tempête emporte tout le staff

Poste SA : une nouvelle tempête emporte tout le staff

C'est déjà le début de la fin pour Jean Éric Raynard Ndama et son équipe,après 12 mois de service. Nommé le 23 octobre 2023 à la tête de la Poste SA, le président-directeur général, présenté comme le " sauveur " de l’entreprise postale, vient d’être suspendu de ses fonctions avec effet immédiat le 4 octobre 2024 par la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong.

Dans le courrier, il est reproché au manager et à 10 de ses proches collaborateurs, une gestion opaque présentant des irrégularités de nature à mettre en péril l’entreprise parapublique. En effet, le courrier pointe l’ensemble du directoire de l’entreprise. Il s’agit de Sylvain Jonas Moussavou (conseiller chargé des services financiers postaux), Jean-Bernard Nkombe (conseiller chargé du patrimoine), Christ Kilingui (directeur des services postaux et de la logistique), Lauerick Klauss (directeur des services financiers postaux), Éléonore Mehomamilli (conseiller chargé de la comptabilité et des finances), Gilberte Hermine Lariot Omeny née Divassa Ngouessy (conseiller technique), Laurence Clémentine Mboungani Ngouere (directeur des finances et de la comptabilité), Emma Judith Ivala (directeur de l’administration générale), Inès Nkene Ntoung (chef comptable) et Heidi Marie Hildegard Goumba Diop (comptable).

Selon des sources concordantes, Jean Éric Raynard Ndama paie son incapacité à juguler les difficultés qui accablent l’entreprise et à appliquer rigoureusement la feuille de route qui lui a été assignée par les autorités de la Transition. À savoir proposer un plan de relance de la Poste SA, assurer l’accroissement des ressources propres de la société publique et la sortir progressivement de la dépendance à la subvention de l’État. Au contraire, l’entreprise postale vit au rythme des mouvements d’humeur répétés des agents et des ex-agents agacés de ne pouvoir entrer dans leurs droits et des épargnants qui attendent désespérément leur remboursement.

En effet, dans la loi de finances 2024, une enveloppe de 30 milliards de FCFA a été allouée au remboursement des épargnants de la Poste Bank, sur 3 ans, à raison de 10 milliards par an. Selon d’autres témoignages d’agents contactés par notre Rédaction, le mal serait plus profond et prendrait même racine dans le style de management du P-DG.

MANAGEMENT

Selon leurs confidences, Jean Éric Raynard Ndama et son directoire auraient procédé à des nominations parentales avec l’octroi de primes abusives, augmentant ainsi la masse salariale déjà critique de l’entreprise. Il aurait également créé de nouveaux postes jugés inutiles avec des conseillers surpayés en octroyant les avantages en nature à quelques protégés.

Des méthodes également décriées par le principal syndicat-maison, à savoir le Synaposte, qui dénonce, par contre, un entourage toxique et sans expérience qui gravite autour du P-DG dont il reconnaît, tout de même certaines qualités. 

" En tant que secrétaire général du Syndicat national des postiers, je ne peux que saluer la décision de la ministre de la Communication (...). Vous savez, la gestion de la Poste est complexe. Et on ne peut pas procéder à la restructuration d’une maison dont on ne connaît pas le fonctionnement. Ça peut paraître brutal, mais c’était nécessaire. Ce que je peux reprocher au P-DG, c’est de s’être entouré de personnes qui n’ont jamais fait l’unanimité en tant que gestionnaires d’entreprise. Il aurait dû changer d’équipe dès sa prise de fonction. C’est dommage qu’il se soit entouré de personnes peu recommandables. Nous souhaitons juste que l’enquête dont ces responsables font l’objet soit rendue publique (...) ", a indiqué le secrétaire général du Synaposte, David Mamboundou.

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