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Société & Culture

Mpox : comme un black-out !

Mpox : comme un black-out !

Plus d'un mois après l'annonce du premier cas de variole du singe au Gabon, il s'observe une sorte de laxisme alors que la maladie est hautement contagieuse.

Dans les lieux publics, le respect des gestes barrières est le cadet des soucis des populations, aidé en cela par le mutisme des autorités sanitaires. Les mesures barrières ne sont pas respectées. Dans les hôpitaux, les établissements scolaires, les aéroports et autres lieux publics, aucun dispositif sanitaire n'a été mis en place.

Ce qui laisse perplexe certains Librevillois quant à l'existence réelle de cette maladie dans notre pays. " On se demande vraiment si la maladie est présente au Gabon. Rien n'indique aujourd’hui que notre pays compte parmi les États d'Afrique touchés par le virus de la variole du singe ", s'étonne Régis, un Librevillois interrogé sur la question. Malgré sa propagation dans plusieurs pays d'Afrique et la dangerosité de la maladie, la communication autour de cette épidémie n'est pas intense, voire inexistante.

Et la maladie reste méconnue par le grand public. Plusieurs personnes en ignorent encore les signes, ses moyens de prévention et même son mode de contamination. Ceci est imputable à l'absence d'une véritable cellule de communication comme ce fut le cas pendant la crise du Covid-19 au Gabon où dès l'annonce du patient zéro, des campagnes de sensibilisation, des mesures restrictives et sanitaires avaient été prises pour contrecarrer la maladie.

Chose qu'a reconnue le ministre de la Santé Pr Adrien Mougougou. Lequel, lors d'une récente sortie, a évoqué l'absence de médiatisation sur la variole du singe, indiquant que " le virus du Mpox est moins médiatisé que d'autres maladies infectieuses, mais représente toutefois un défi sérieux pour notre système de santé ". Si tel est que l'épidémie du Mpox est une priorité pour les autorités gabonaises, qu'est-ce qui explique ce laxisme des autorités sanitaires autour de cette maladie ? Faut-il attendre des dizaines ou des centaines de nouveaux cas pour mesurer la dangerosité du virus ? La situation actuelle laisse penser à une négligence de l'épidémie de la part des autorités compétentes.

Oubliant que moins on est rigoureux, plus le risque est grand de voir l'épidémie se propager à très grande vitesse à travers le pays. Il est plus qu'urgent de communiquer davantage sur cette variole du singe. Le manque d'informations sur cette infection très contagieuse peut être un frein à la lutte. Aux plus hautes autorités de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour communiquer,  sensibiliser, éduquer et protéger la population.

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