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Faits divers & Justice

Massacre de Franceville : le procureur général dit non à la loi du talion

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SUITE au crime odieux perpétré dans la nuit du 5 au 6 janvier dernier, au quartier Montagne-Sainte, dans le 2e arrondissement de Franceville, et après l'arrestation de l'auteur présumé du massacre sans précédent d'une famille de quatre personnes dont une femme enceinte, le procureur général près la Cour d'appel judiciaire de Franceville, Berthin Methomat, s'est exprimé hier sur le sujet.

D'emblée, le chef du parquet général appelle les proches des victimes au calme. Tout en présentant ses condoléances aux familles éplorées, Berthin Methomat rassure celles-ci que l'enquête ouverte suit son cours pour mettre la main sur les éventuels complices ou commanditaires. Toutefois, précise le chef du Ministère public à la Cour d'appel, cette enquête ne peut se faire que conformément aux lois en vigueur au Gabon. Le contraire s'apparenterait à de l'anarchie. Et le magistrat d'exhorter les populations et, particulièrement les familles des victimes dont il dit comprendre l'émotion et la colère, à ne pas se laisser emporter et de faire confiance à la justice de notre pays. Surtout en cette période de Transition.

Pour Berthin Methomat, la loi du talion ne saurait donc être cautionnée par la justice. De plus, rappelle-t-il, la peine de mort telle que préconisée par certains, a été abolie depuis belle lurette. D'où cet appel aux familles directement impactées par ce drame à se constituer partie civile. Toute chose qui leur permettra de se rapprocher de la juridiction d'instruction. Laquelle sera saisie pour obtenir quotidiennement des informations sur l'avancée de la procédure. Toute autre initiative contraire aux lois de notre pays, à l'instar des descentes de rue, expose ses auteurs aux sanctions pénales, a prévenu le chef du parquet de la Cour d'appel.

Guy MADJOUPA SANGOUETABA

Franceville/Gabon

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