En novembre 2024, trois mois après la rentrée, les parents d’élèves des établissements privés du système éducatif français ont découvert une augmentation significative des frais d’examens. Les inscriptions au DNB (équivalent du BEPC) sont passées de 150 000 à 250 000 FCFA (+66 %), celles des épreuves anticipées du Bac (classe de première) de 200 000 à 500 000 FCFA (+150 %) et celles du baccalauréat de 500 000 à 800 000 FCFA (+60 %).
Des hausses intervenues alors que les parents s'étaient déjà acquittés des frais fixés et préalablement communiqués par les établissements en fin d’année scolaire 2023-2024. Une situation qui témoigne, pensent-ils, ''d'un manque de considération pour les familles et les candidats libres n'étant pas inscrits au lycée français Blaise Pascal ''. D'où leur montée au créneau.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction de L'Union, le collectif des parents d'élèves de ces écoles, représentant huit établissements dont les Lycées Jacques Prévert, Sainte- Thérèse, Michel Dirat, Michel Montaigne..., s'insurge contre cette augmentation soudaine des frais d'inscription aux examens nationaux français. Faisant ainsi remarquer que lesdites augmentations ne reposent sur aucun motif pédagogique ou économique tangible.
Ils pointent aussi du doigt le monopole exercé par le lycée Blaise Pascal, seul centre d'examen accrédité à Libreville, et s'inquiètent de l'impact de cette décision sur les candidats libres, qui risquent d'être exclus des examens. Face à cette situation, le collectif appelle à un retour immédiat aux anciens tarifs et à l'arbitrage des autorités compétentes pour une restructuration de l'organisation des examens.
Il exige également la mise en place d’une grille tarifaire réglementaire et d’un cadre de concertation transparent entre toutes les parties prenantes. Pour mobiliser davantage de soutien, le collectif a lancé une pétition en ligne qui a déjà récolté plus de 1 000 signatures.
Dans le souci d'équilibrer l'information, une équipe de L'Union s'est rendue au lycée Blaise Pascal. Interrogée, la secrétaire du proviseur a expliqué que cette décision est une émanation de l'association des parents d'élèves de l'école. Un mail leur a été envoyé pour comprendre comment un simple partenaire de l'école, avec un rôle consultatif, en est venu à une telle décision. Il est resté sans suite.