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Société & Culture

Lucie's Legacy XV: une conférence débat autour du handicap chez l'enfant

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SOUTENIR l’œuvre de feue Edith Lucie Bongo Ondimba, c’est l’intérêt de la 15e commémoration de sa disparition par Lucie's Legacy. Il s'agit du mouvement qui poursuit l’action de l'ancienne première dame du Gabon épouse du feu président Omar Bongo Ondimba. 14 mars 2009-14 mars 2024. Voici 15 ans que s'éteignait pour l'éternité cette femme de cœur et d'action, qui a marqué les esprits, de son vivant, par ses actions à la fois dans le domaine social et médical.

Hier lundi, les activités inhérentes à cette célébration se sont ouvertes au Complexe scolaire Michel Dirat, un des legs de l’illustre disparue. Trois panels ont rythmé les échanges autour de l’inclusion de l'enfant handicapé en milieu scolaire, une des batailles de feue Edith. L'idée à travers cette conférence est d'inviter les pouvoirs publics à se saisir de cette problématique et de tout mettre en musique afin de poursuivre l'œuvre de Edith Lucie Bongo Ondimba.

Les intervenants, dont la directrice de la Fondation horizons nouveaux Stella Ignoumba, le Directeur du complexe Michel Dirat, Jean-Claude Lisson et Pascal Benga Tonangoye, magistrat en situation de handicap, ont dans une première partie fait l'état des lieux de enfants fragilisés par le handicap et la problématique de l'exclusion à laquelle ils sont confrontés. Occasion pour les panélistes d' interpeller les autorités sur les difficultés d’accès et l'urgence d'inverser la tendance. Trois panels ont constitué la trame des échanges: " Les droits fondamentaux de l’enfant : la non-discrimination. Que prévoient les textes à l’échelle nationale et internationale? ", " Quelle corrélation entre les textes et la réalité des acteurs pédagogiques, culturels et surtout des parents ? ", " Quelle approche pratique et pertinente pour s’assurer de mettre en place une éducation inclusive? ". Pascal Benga Tonangoye, magistrat à la Cour des comptes du Gabon, par ailleurs acteur de la société civil, a partagé son expérience de personne handicapée moteur. En service depuis plus de 25 ans à la Cour des comptes, ce n'est qu'il y a trois ans que le bâtiment qui abrite les bureaux de cette juridiction a eu un ascenseur. Victime d'exclusion, le magistrat a brandi la loi 19/95 du 13 février 1996, un des textes fondateurs de la protection des personnes vivant avec un qui évoque quelques aspects au niveau de la prise en charge de ces personnes. Cette loi devrait selon lui être revue au profit des personnes vivant avec un handicap. Problèmes d'accessibilité dans les écoles qui ne concerne pas que le handicap moteur, mais qui concerne également le handicap sensoriel voire mental. C'est du moins l'une des difficultés auxquelles on pourrait ajouter plusieurs autres. « Entre autres limites, il y a des problèmes d’accessibilité qui concernent à la fois les handicapés moteur, les handicapés sensoriels et les handicapés mentaux », a rajouté le magistrat.

Pour le directeur des affaires sociales, Mathurin Mebale, l'inclusion des enfants porteurs de handicap est au centre des préoccupations de la tutelle. "Nous faisons un diagnostic sur ces enfants et leur prise en charge. Une opération de recensement est prévue dans les tout prochains jours" a t-il annoncé. Celle-ci aidera selon lui, à l'élaboration d'une cartographie du handicap au Gabon. Typologie, localisation, tranche d'âge et statut social, chaque détail sera identifié par les spécialistes qui vont parcourir le Gabon profond. "A l'issue de cette opération, nous allons mener des actions en tenant compte de la spécificité de chaque handicap" a-t-il ajouté. Ce mois dédié à l'hommage à Edith Lucie Bongo se poursuit avec notamment 2 journées de consultation gratuite à la polyclinique El Rapha pour les enfants en situation de handicap et des conférences scientifiques.

 

Rudy HOMBENET ANVINGUI

Libreville/Gabon

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