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Législatives & Locales

"Les candidats que nous avons investis ont pour mission de gagner"

Mays Mouissi

L'Union. Monsieur le secrétaire général, quels enseignements tirez-vous au terme de la récente tournée interprovinciale de l'UDB ?

- Mays Mouissi : Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier pour l'opportunité que vous m'offrez de m'exprimer dans vos colonnes. Pour vous répondre, je dirais que le président fondateur de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) m’a instruit de faire cette tournée afin de présenter le plus jeune parti de notre pays.

Comme vous le savez, Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé de créer l’UDB au cours de l’assemblée générale constitutive du 5 juillet 2025. À la suite de cela, les instances du parti ont procédé à la désignation des commissaires et des responsables locaux du parti. Compte tenu du contexte électoral, l’UDB a également investi des candidats aux élections législatives et locales des 27 septembre et 11 octobre prochains. Il s’agissait donc au cours de cette tournée, dans tous les chefs-lieux de provinces de notre pays, de présenter ces différentes personnalités aux populations.

Les Gabonais que nous avons rencontrés ont réaffirmé leur volonté de changement ainsi que le besoin de développement de notre pays. Ils ont demandé de transmettre leurs remerciements au président fondateur de l’UDB pour les réalisations et insisté sur leur souhait à accompagner l’oeuvre qu’il a engagée. Il convient enfin d’indiquer que le parti présidentiel était fortement attendu par des compatriotes impatients de conforter le président fondateur dans la dynamique de progrès initiée depuis le début de la Transition.

La campagne électorale pour les législatives et locales s’est ouverte le 17 septembre dernier, quelles sont les principales ambitions de l’UDB pour ces scrutins ?

- L’ambition naturelle d’un parti comme l’UDB est de remporter les sièges sur lesquels ses candidats ont été investis. Au-delà de cela, il est important au cours de cette campagne de convaincre les populations qu’elles doivent continuer à espérer à un Gabon meilleur, plus inclusif pour le développement de notre pays.

Nous pensons que le renouvellement de la classe politique et du débat politique passe par l’émergence d’acteurs qui ont une vision différente. Une majorité parlementaire et une maîtrise des collectivités locales sont un passage inévitable pour accompagner l’oeuvre entamée depuis le 30 août 2023.

En termes de résultats, quelles sont vos attentes ? Disposez-vous d’objectifs chiffrés en nombre de sièges ou de conseils départementaux et municipaux à remporter ?

- Les candidats que nous avons investis ont pour mission de gagner.

D’après les listes publiées par le ministère de l’Intérieur, l’UDB a investi 120 candidats sur les 145 sièges disponibles aux législatives. S’agit-il d’un choix stratégique, d’une contrainte, ou bien d’une volonté ciblée sur des circonscriptions précises ?

- Comme tous les Gabonais, j’ai vu circuler ce chiffre de 120 candidats sur les 145 sièges disponibles aux législatives. Il faut souligner qu’il y a eu plusieurs réclamations et les échanges avec les structures administratives compétentes ont permis de stabiliser les listes des différents candidats. Je puis rassurer les compagnons bâtisseurs ainsi que les sympathisants de l’UDB que notre parti a investi 144 candidats sur le territoire et dans la diaspora. Il suffit de consulter les récentes publications du ministère de l’Intérieur.

Quels critères avez-vous privilégiés pour investir vos candidats ?

- Le fait que notre parti n’ait été créé que le 5 juillet 2025 ne nous a pas permis de consacrer beaucoup de temps dans le processus de choix des candidats. Nous avons privilégié des critères de dialogue, de consensus et d’inclusivité.

Au cours de ces scrutins, deux grands blocs semblent se dessiner : majorité et opposition. Quelle est votre lecture de l’opposition dans ce scrutin ?

- Le chef de l'État est allé aux élections présidentielles en tant qu’indépendant. Comme vous le savez, la fonction présidentielle est éminemment politique et à l’instar d’autres chefs d'État à travers le monde, Brice Clotaire Oligui Nguema souhaitait disposer d’un instrument politique pour l’accompagner dans la réalisation de son projet pour notre pays. C’est dans ce cadre qu’il a créé l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). À ce stade, je ne sais pas dire qui est de l’opposition ou de la majorité. Ce sur quoi j’ai du confort c’est que l’UDB a l’ambition d’accompagner son président fondateur dans l’oeuvre de construction de notre pays. Pour ce faire, je lance un appel à tous nos compatriotes qui partagent les mêmes idéaux que le président à adhérer à l’UDB ou à en devenir sympathisant.

Certains accusent l’UDB de reproduire les pratiques et dynamiques politiques critiquées par le passé. Qu'en dites-vous ?

- L’UDB est un jeune parti qui essaie de se construire. À peine créé, il a fallu affronter l’épreuve de la nomination des responsables politiques locaux et l’investiture des candidats aux prochaines élections du 27 septembre 2025. Dans ce processus sous contraintes, des jugements hâtifs ont pu être émis. Mais je puis vous rassurer que l’objectif de l’UDB est de rompre avec les pratiques décriées par le passé.

Au 1er siège de la Sébé-Brikolo et au 2e arrondissement de Lambaréné, l'UDB a noué des alliances avec le Parti démocratique gabonais (PDG). N'empêche que lors de la tournée interprovinciale, vous avez clairement indiqué que le chef de l'État n'a qu'un seul parti et que les candidats des autres formations politiques ne peuvent pas s'en réclamer. Que comprendre ?

- Il convient de rappeler que, sauf information contraire, Brice Clotaire Oligui Nguema n’est fondateur que d’un seul parti, l’UDB. Il n’a pas créé d’autres formations politiques avant ou après le 5 juillet 2025. C’est cela que nous avons souhaité indiquer au cours de la tournée interprovinciale.

C’est encore l’occasion de se souvenir que pour assurer la victoire du président à la dernière élection et obtenir le score que nous connaissons tous, plusieurs forces politiques se sont rangées derrière lui par conviction ou par la force des choses. Par ailleurs, ne perdons pas de vue qu’il y a eu un coup d’État au Gabon, le 30 août 2023 : des forces de progrès ont décidé de renverser un régime installé depuis des décennies.

Cela étant, personne ne peut empêcher un Gabonais ou un ensemble de Gabonais de soutenir l’action du président Oligui Nguema. Bien au contraire, nous les y invitons. Les portes de l’UDB demeurent grandement ouvertes et accueillantes.

Pour ce qui est des alliances auxquelles vous faites référence, certains acteurs locaux dont les idéaux étaient convergents, ont souhaité créer des synergies pour la réalisation du projet commun au bénéfice des Gabonais. L’UDB est ouverte au dialogue, à condition de permettre à nos compatriotes d’en tirer un plus grand profit.

Sur le plan personnel, on observe une rivalité ouverte entre vous et Yves-Fernand Manfoumbi dans la Dola. Comment vivez-vous cette première expérience électorale ?

- Yves-Fernand Manfoumbi et moi même sommes tous les deux, des fils de la Dola. L’essence du combat politique est celui de confronter des idées et des manières de faire. En me portant candidat pour entrer dans l’arène politique, j’étais conscient que je ne serais pas seul. Je suis très à l’aise pour indiquer qu’au cours des 16 derniers mois, des projets importants ont été réalisés à Ndendé.

Au regard de ces différentes réalisations, j’ai proposé aux habitants de la Dola lors d’une réunion le 7 septembre 2025 dans une salle de l’immeuble Arambo qui a refusé du monde, ma vision pour les prochaines années.

À mon avis, le débat politique doit porter sur les idées et les projets. Je rappelle qu’il n’y a eu aucun projet majeur à Ndendé depuis très longtemps. Ce qui a été fait récemment est visible par tous les habitants de la ville et ceux de passage. Si l’on se donne la peine de regarder, on ne peut pas ne pas remarquer l’un des plus beaux bâtiments administratifs à l’intérieur du pays baptisé du nom d’un illustre fils de Ndendé : Pierre Mamboundou ; les routes en béton, les complexes sportifs réalisés et en cours d’achèvement, l’éclairage urbain ainsi que dans les villages sans distinction, le rétablissement de l’alimentation hydraulique, etc.

Les populations souhaitent que cette dynamique de développement se poursuive avec des représentants du peuple qui adhérent à cette vision fidèlement inspirée de celle du président Oligui Nguema pour notre pays et que l’UDB a à l’esprit.

Pour conclure, quel est votre message à l'endroit des populations et de vos militants ?

- L’UDB incarne l’espoir dans la suite des changements intervenus depuis le 30 août 2023 dans notre pays. Pour continuer à jouer ce rôle, le parti a besoin de la contribution de tous les Gabonais pour aider au renouvellement de la classe politique de notre pays et faire avancer des projets entamés sous la Transition.

En particulier, nous souhaitons avoir un Parlement actif qui soutienne le président fondateur de l’UDB dans la réalisation de son ambition pour notre pays. De plus, les projets tels que celui de la décentralisation longtemps espéré, sont au coeur des préoccupations des candidats de l'UDB aux élections locales. Les conseillers locaux issus de nos rangs seront les mieux placés pour insuffler cette dynamique majeure dans le développement de notre pays.

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