L'on est désormais fixé sur la configuration prochaine de l'Assemblée nationale. Après avoir vidé le contentieux électoral la veille, le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Aba'a Owono, a proclamé, samedi dernier, les résultats o ciels de l'élection des députés des 27 septembre et 11 octobre derniers. Des résultats qui, au-delà des correctifs apportés par la haute juridiction, confirment ceux annoncés par le ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault, il y a quelques jours.
De fait, dans l'attente de la reprise des opérations électorales aux 2es sièges du Komo-Kango et de la Mpassa, de l'issue du ballottage à venir au 2e siège du Ntem et des résultats du scrutin qui s'est déroulé hier aux 1ers sièges de Ntoum et de la Douigny (lire par ailleurs), l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB) se taille la part du lion avec cent un (101) députés. Une victoire aux allures de triomphe, d'autant qu'elle survient près de quatre (4) mois seulement après la tenue de son assemblée générale constitutive, le 5 juillet dernier dans la capitale gabonaise.
L'UDB est donc la première force politique au palais Léon-Mba. Loin devant le Parti démocratique gabonais (PDG) qui s'en sort avec dix-sept (17) élus, en attendant de savoir de quel côté de l'hémicycle siégeront les deux députés issus des tickets PDG/ UDB (3e arrondissement de Franceville et au 2e siège du département de l'Ogooué et des Lacs) ainsi que sous la bannière UDB/PDG au 2e arrondissement de la commune de Lambaréné. Ces deux formations sont les seules à même de constituer, de manière autonome, des groupes parlementaires. D'autant qu'elles disposent, au regard des prescriptions de l'article 18 du Règlement de l'Assemblée nationale, d'au moins 5 % du nombre total des députés. Soit sept (7) élus. Un chiffre qui correspond au nombre total d'indépendants de cette première législature de la Ve République.
Entendu que le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), avec trois (3) députés, apparaît comme étant la troisième force politique. Et qu'avec deux (2) élus chacun, l'Union nationale (UN) et les Sociaux-démocrates gabonais (SDG) devraient se féliciter de cette maigre moisson. Tout comme l'Union pour la République (UPR), le Front démocratique socialiste (FDS) et le Rassemblement pour la nouvelle République (RNR) qui, en décrochant un siège chacun, signent une performance somme toute remarquable. Peu d'observateurs s'attendaient à les voir logés à pareille enseigne, surtout qu'il s'agissait de leur première participation aux législatives.
En revanche, avec une seule élue, la dégringolade continue pour le Parti social démocrate (PSD) qui ne semble plus disposer que d'une aura provinciale, solidement circonscrite au 3e siège de la Douya-Onoye dans la province de la Ngounié. Peut-on en dire autant du Bloc démocratique chrétien (BDC) qui a obtenu son unique représentant au 2e siège du Haut-Como, dans la province du Woleu-Ntem ?
En tout état de cause, ces résultats consacrent la recomposition du paysage politique national en cours depuis le 30 août 2023 et ouvrent la voie à la mise en place du nouveau bureau de l'Assemblée nationale.
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