Aller au contenu principal
Politique

Législatives et locales : le ton monte à quarante-huit heures de l'ouverture de la campagne électorale

Entre le SG de l’UDB, Mays Mouissi, et la SG du PDG, Angélique Ngoma, le ton monte

À quarante-huit heures de l'ouverture de la campagne en vue des élections législatives et locales prochaines, le ton s'envenime dans le paysage politique, laissant augurer d'une campagne rude où rien ne devrait être épargné aux adversaires.

Secrétaire général de l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB), Mays Mouissi, a annoncé la couleur, vendredi dernier à Oyem avant de récidiver le lendemain à la Baie-des-rois à Libreville, au cours de la clôture de la tournée interprovinciale de la direction de sa chapelle politique. À ses yeux, il n'y a aucune ambiguïté : seuls les candidats investis par sa formation politique aux scrutins des 27 septembre et 11 octobre prochains peuvent se parer de l'aura du chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Et pour cause, ce dernier n'a fondé qu'un seul parti. " Toutes les personnes qui disent le contraire, vous devez voter contre elles ", a-t-il lancé.

Il n'en fallait pas plus à Paul Biyoghe Mba, ancien hiérarque du Parti démocratique gabonais (PDG) ayant récemment rallié l'Union démocratique des Bâtisseurs, pour en rajouter une couche, samedi dernier dans la capitale gabonaise. En indiquant que " le président de la République est le président de tout le monde, mais il n'a qu'un seul parti : l'UDB. L'UDB n'a pas de cousin ni de demifrère ". Des attaques en règle, tout le monde l'aura compris, contre les responsables du Parti démocratique gabonais (PDG), notamment sa secrétaire générale, Angélique Ngoma. Laquelle, la veille à Akanda, lors de la présentation des porte-étendards du PDG à la députation et aux locales dans la province de l'Estuaire, a laissé clairement entendre qu'ils sont " tous des candidats d'Oligui Nguema ".

Que faut-il y voir derrière tout cela ? Selon plus d'un, cette montée en tension des membres du secrétariat général et autres cadres de l'UDB dénote leur volonté de se démarquer d'un "allié devenu encombrant" à l'approche des scrutins. D’autant plus que certains responsables politiques semblent avoir perçu le bénéfice électoral que leurs troupes pourraient en tirer en mettant le doigt là où ça pourrait faire mal. En dénonçant entre autres les alliances UDB/ PDG dans certaines circonscriptions, plus généralement en surfant sur leur proximité. Notamment les leaders des Démocrates (LD), Guy Nzouba Ndama, et d'"Ensemble pour le Gabon" (EPG) Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Le premier en appelant récemment à voter contre " les serpents, les antidémocrates " aujourd'hui à l'UDB. Et le second en qualifiant de " blanc bonnet, bonnet blanc " ces deux formations politiques. De quoi semer un peu plus le trouble dans les esprits des électeurs de plus en plus incapables à faire la différence entre l'UDB et le PDG, au vu de la survivance de certaines pratiques et autres comportements décriés par le passé.

C'est dire qu'aux yeux de l'UDB, il y a urgence à affirmer sa singularité. Reste à savoir si les électeurs arriveront réellement à la distinguer.

random pub

PressBook
Abonnement Annuel L'Union
Petites Annonces
Logo