Législatives et locales : le PDG mise sur des valeurs sûres !

Cent quarante-cinq (145) candidats investis par le Parti démocratique gabonais (PDG) aux législatives avec des listes sur l'ensemble des conseils locaux, le message envoyé par le PDG est suffisamment clair et ne souffre d'aucune ambiguïté aux yeux de bon nombre d'observateurs : le président de cette formation politique, Blaise Louembe, et l'ensemble de ses troupes entendent démontrer en septembre et octobre prochains que leur formation politique s'est bel et bien remise des crises qui l'ont secouée ces derniers temps et qu'elle demeure toujours l'une des principales forces politiques de notre pays.

Un enjeu de taille pour le directoire de Louis. Lequel, en cas de succès, devrait consolider sa ligne politique actuelle et asseoir définitivement sa légitimité, en faisant taire toute forme de critiques émanant notamment des anciens "camarades".

Pour ce faire, comme qui dirait, le PDG a sorti l'artillerie lourde en misant sur des "chevaux" dont l'ancrage local, le vécu et le parcours constituent des atouts non négligeables dans une bataille qui s'annonce cruciale pour son avenir. En tablant également sur des jeunes loups et des femmes bien déterminés à défendre ses couleurs.

Avec en toile de fond, un changement générationnel matérialisé par la non-investiture de plusieurs hiérarques (Faustin Boukoubi, André Dieudonné Berre, Martin-Fidèle Magnaga, Richard Auguste Onouviet, Denise Mekam'ne Edzidzie-Taty, etc.). Toute chose qui préfigure une montée en puissance de nouvelles générations.

Et cela semble plutôt bien réussi. Vu que les choix opérés par Louis, contrairement aux années précédentes, n'ont suscité aucune critique ou récrimination de la part des militants, malgré quelques murmures enregistrés ici et là. Lesquels militants ont été pleinement consultés en amont. Tout compte fait, d'ores et déjà, ils sont en ordre de bataille d'autant plus que ces scrutins constituent les premiers du genre auxquels prendra part le PDG après avoir perdu le pouvoir, le 30 août 2023.

À la tête de ses troupes et revigoré par le succès de la dernière tournée provinciale du directoire, Blaise Louembe, en bon capitaine, ira à l'assaut du 1er arrondissement de la commune de Koula-Moutou, un siège qu'il avait acquis de haute lutte lors des élections couplées d'octobre 2018.

De même, la secrétaire générale, Angélique Ngoma, devrait asseoir encore un peu plus sa mainmise sur le 2e siège du département de la Basse-Banio, qu'elle représente à l'Assemblée nationale depuis plusieurs législatures. Sans oublier Edgard Anicet Mboumbou Miyakou dans la Haute-Banio, Charles Sadie (1er siège du département de l'Ogoulou), Léon Paul Ngoulakia (1er siège de Lékoni- Lekori), Pacôme Grégoire Moubelet Boubeya (2e siège de la Lolo-Bouenguidi), Martin Moulengui Mabende (2e siège de la Boumi-Louetsi), Camélia Ntoutoume-Leclercq (1er siège de Ntoum), etc.

C'est dire que le PDG aborde avec plusieurs certitudes ces échéances, quand bien même l'humilité, l'empathie, la retenue, la réserve sont de mise du côté de Louis. Et tous les regards devraient être rivés sur le département de la Dola où le 2e vice-président du PDG, Yves Fernand Manfoumbi, aura, entre autres pour adversaires, le secrétaire général de l'Union démocratique des bâtisseurs (UDB), Mays Mouissi, par ailleurs membre du gouvernement. Une opposition qui s'annonce déjà comme l'une des plus alléchantes de ces élections.