Le Conseil des ministres tenu mardi a mis un terme aux polémiques entourant l’organisation des jeux de hasard au Gabon. Accusations de favoritisme, manque de transparence, menace sur les emplois gabonais : les critiques ont fusé de partout dans l'opinion au moment où se tenait la commission en charge de traiter cette question. Longtemps marqué par l’exercice illégal de ces activités, le non-respect de la réglementation, l’implantation non autorisée d’intégrateurs privés, l’opacité des flux financiers, l’usage de moyens de paiement illicites en zone Cémac, ainsi que des conflits d’intérêts entre opérateurs et prestataires, le secteur aborde désormais un virage décisif.
Pour y remédier, le gouvernement a acté la création d’un intégrateur-agrégateur national confié à la société gabonaise e-Tech SAS, dans le cadre d’un partenariat public-privé avec un partenaire canadien. Cette plateforme offrira une régulation complète du secteur, assurera la traçabilité des flux financiers, garantira le paiement des gains aux parieurs et optimisera la fiscalité. Elle devrait aussi créer des emplois locaux, permettre un meilleur suivi des risques d’addiction et protéger l’ensemble des acteurs.
Ce dispositif s’inscrit dans la stratégie de digitalisation des trois catégories de jeux de hasard au Gabon, voulue par le chef de l'Exécutif. Les autorités précisent que cette réforme ne remet pas en cause les activités des opérateurs déjà installés, mais impose à tous un cadre unique et transparent. Une étape majeure vers un secteur plus sûr, plus rentable et mieux encadré.
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