Le 4 juillet dernier, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, annonçait avec fermeté l’interdiction formelle de la vente ambulante de café sur tout le territoire communal. Une décision inscrite dans le cadre de la loi sur la décentralisation et du règlement sanitaire en vigueur dans la capitale. Objectif affiché : assainir l’espace public et protéger les populations contre les risques liés à la consommation de produits manipulés sans contrôle sanitaire.
Mais deux mois plus tard, le constat est sans appel. Aux carrefours stratégiques de la ville, les vendeurs ambulants continuent de proposer café, gâteaux, croissants ou flans, transportés dans des caisses fixées à des poussettes. La scène, familière pour les Librevillois, traduit l’échec d’une mesure pourtant annoncée à grand renfort de communication.
Certes, des opérations de saisie avaient été lancées. Mais la fermeté des débuts a vite laissé place à un relâchement perceptible. Les vendeurs, ragaillardis par cette tolérance, reprennent leurs habitudes, jouant au chat et à la souris avec des agents municipaux devenus plus spectateurs qu’acteurs.
Pour beaucoup d’observateurs, cette situation ternit la crédibilité de la municipalité, dont les opérations, jadis critiquées pour leur brutalité, semblent aujourd’hui dépourvues de réelle efficacité. Et la question demeure : faut-il maintenir des mesures qu’on n’arrive pas à faire respecter ?
Pis, au-delà du désordre urbain, ce commerce non réglementé soulève un véritable enjeu sanitaire. L’heure est venue, disent certains, de passer de l’interdiction de façade à des solutions durables : régulation, encadrement, voire
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