Avec sobriété, la présidente du Sénat, Paulette Missambo, a ouvert vendredi, au siège provisoire de cette institution, les travaux de la session extraordinaire du Parlement. Une session axée uniquement autour de l'examen du projet de loi organique portant Code électoral en République gabonaise.
Un texte phare aux yeux des sénateurs. Lesquels, comme l'a souligné Paulette Missambo, entendent jouer pleinement leur partition en faisant en sorte qu'il soit "acceptable par tous et démocratique". Dans cette optique, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, devrait être auditionné par les membres de la Commission des Lois, des Affaires administratives et des Droits de l'homme, lundi.
Une audition précédée aujourd'hui par la réunion du bureau et la conférence des présidents. Des rencontres statutaires qui devraient, pourquoi pas, permettre d'asseoir et de peaufiner l'approche et la démarche des sénateurs au cours de cette session. Laquelle s'avère être, de fait, une étape cruciale du processus de retour à l'ordre constitutionnel.
Quoi qu'il en soit, le texte qu'adopteront les sénateurs devrait être identique à celui des députés. À défaut, cela occasionnerait la mise en place d'une Commission mixte paritaire aux fins de plancher sur les dispositions divergentes.
En tout cas, cette hypothèse paraît peu probable aux yeux de nombreux observateurs. D'autant que selon eux, les parlementaires semblent tous être animés par la nécessité d'être des remparts du Gabon nouveau en privilégiant par-dessus tout l'intérêt national sur des considérations politiciennes et électoralistes d'arrière-boutique.