En face du bâtiment abritant les Galeries, des effluves nauséabonds d'urine dérangent les narines de toute personne qui cherche un taxi dans les environs. Lors de grandes chaleurs, il est presque impossible de respirer. Heureusement que les dernières pluies, qui sont tombées sur la capitale, ont un peu atténué la souffrance des passants.
Il y a quelques mois, mandatée par le CTRI, la société CITP avait entrepris des travaux pour rénover des infrastructures, améliorer la sécurité, créer de nouveaux espaces commerciaux et piétonniers. Les habitants de la zone et les Librevillois, qui y prennent place régulièrement dans les taxis-bus, avaient apprécié de voir une voie bétonnée remplacer le vieux goudron et la gadoue, entre autres. Malheureusement, en dépit de ces améliorations, la gare routière a toujours des allures de toilettes publiques.
En effet, en face du bâtiment abritant les Galeries, des effluves nauséabonds d'urine dérangent les narines de toute personne qui cherche un taxi dans les environs. Lors de grandes chaleurs, il est presque impossible de respirer. Heureusement que les dernières pluies, qui sont tombées sur la capitale, ont un peu atténué la souffrance des passants. Devant un tel spectacle, les regards se tournent forcément vers la mairie de Libreville.
Pourquoi n'y a-t-il pas de toilettes gérées par la municipalité ? Pour avoir un début de réponse, il faut aller très loin en France et se référer au sociologue Julien Damon qui estime que les toilettes publiques devraient être un service public local. "Ce sujet est généralement vu comme secondaire. Aucune obligation ne pèse sur les collectivités pour proposer des toilettes publiques à leurs habitants, même si les élus locaux sont responsables de la propreté et de la salubrité de l’espace public en général. Pas d’obligation non plus pour les gestionnaires des centres commerciaux, des gares", avait-il déclaré en 2023 dans les colonnes de La Gazette.
A la gare routière, tout le monde s'en donne donc à cœur joie pour soulager un besoin pressant. Il existe, certes, deux toilettes publiques gérées par des privés. Elles se trouvent non loin de l'échangeur de la gare routière et rappellent qu'il
en faudrait d'autres dans la zone. Car la question commence à déranger de nombreux Librevillois.
"La gare routière et l’odeur des urines. J’ai failli avoir une infection pulmonaire", écrit par exemple Esdras sur Facebook. "J'ai perdu mon nez là-bas", renchérit W.Y. "C'est vraiment horrible. Tu ne verras pas une chose pareille en Guinée équatoriale ou au Rwanda", se désespère Otis.
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