À en croire les dernières nouvelles, la prison et des sanctions guettent les dirigeants du groupe Foberd-Gabon et de l'entreprise chargée de la gestion du pétrole gabonais, Gab'Oil. Pour ceux qui n'ont pas suivi l'actualité des derniers jours, le président du conseil d'administration de Gab'Oil, Landry Bongo Ondimba, l'administrateur-directeur général François Owono Messi, ainsi que d'autres cadres ont été interpellés et suspendus de leurs fonctions suite à des révélations sur de possibles malversations financières.
De leur côté, plusieurs responsables de Foberd-Gabon ont eu affaire aux services spéciaux de la présidence de la République après que leur entité a été soupçonnée de vendre des produits avariés en dépit du veto de l'Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa).
Pour les internautes, ces derniers rebon- dissements ne sont pas vraiment une surprise. "En principe, il n'y a rien de nouveau. Les travailleurs gabonais qui sont à Foberd-Gabon Owendo le savent depuis longtemps. Foberd-Gabon n'est pas novice dans cette pratique de vente de produits avariés", croit savoir Gérald. "J'ai toujours alerté du danger des produits de Foberd-Gabon, voilà la résultante", a déclaré Fidèle.
Si un grand nombre de personnes souhaite que le gouvernement ne relâche pas la pression, d'autres s'inquiètent d'un potentiel retour en grâce du groupe. Comme Fabrice : "Ce qui est le plus étonnant est que Foberd-Gabon s'en sort toujours. Parce que ce n'est pas la première fois qu'il est bousculé de la sorte." La suspension des cadres de la Gab'Oil n'est pas du goût de nombreux Gabonais. Ces derniers trouvent qu'il manque quelque chose.
"Suspension à titre conservatoire, une sanction vide. Il faudra prouver qu'il y a une faute grave. Et pendant ce temps, le ou les responsables ont le droit de percevoir leur rémunération, ainsi que toutes leurs prestations et autres attributions. D'autres responsables, dans d'autres structures, sont dernièrement passés entre les mailles du filet et n'ont jamais été inquiétés par la justice. C'est juste pour donner de quoi s'occuper à l'opinion publique", s'emporte Ulrich.