Placés sous mandat de dépôt depuis 2022 à la maison d'arrêt de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, pour viol sur mineurs de moins de 18 ans, Claude Jean Mpiga, agent de sécurité de 57 ans, et Casimir Mbinighi, un pasteur de 53 ans, ont été condamnés par la Cour d'appel judiciaire de Franceville, siégeant en session criminelle ordinaire.
Les faits se déroulent à Moyol, une bourgade non loin d'Okondja, le chef-lieu du département de la Sebé-Brikolo. Le 22 mars 2022, dame Magalie Guevoussiva saisit la brigade de gendarmerie d’Okondja par une plainte pour viol sur mineure commis courant janvier 2022 par les nommés Casimir Mbinighi et Claude Jean Mpiga sur sa fille DBMO, âgée de 13 ans au moment des faits.
Interpellés et entendus en enquête préliminaire, les deux mis en cause reconnaissent avoir entretenu chacun une relation intime avec la victime en toute connaissance de sa minorité pénale. Aussi, une information judiciaire est ouverte à leur encontre. Devant les magistrats, ils maintiennent les aveux faits en enquête préliminaire, tout en justifiant leurs actes par le fait que la victime leur demandait souvent à manger et de l'argent, sans rien leur donner en retour.
Le Ministère public, représenté par Dany Ingrid Kama, a requis la culpabilité des accusés, tout en sollicitant de la Cour qu'aucune circonstance atténuante ne leur soit accordée au regard de la gravité des faits, d'une part. Mais aussi leur condamnation à 15 ans de réclusion criminelle et 30 millions de francs d’amende, d'autre part.
L'avocat de la défense, Pascal Eboumi Agnama, a reconnu la gravité des faits reprochés aux accusés. Non sans plaider la clémence de la Cour, en considération de la qualité de primo délinquants de ces derniers. La Cour d'appel judiciaire présidée par Carine Ndjole Lomitsinda a reconnu Claude Jean Mpiga et Casimir Mbinighi coupables de viol sur mineure de moins de 18 ans. Ils ont été condamnés à 10 ans de prison et un million de francs d'amende.
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