Football : quid de la réhabilitation des stades issus des deux CAN organisées au Gabon ?

C'est une évidence : la volonté de nos nouvelles autorités, en tête desquelles le chef de l'État Brice Clotaire Oligui Nguema, de restaurer les symboles de notre pays est manifeste. Fly Gabon (en souvenir d'Air Gabon), la Cité de la Démocratie qui, naguère, a abrité de nombreux événements politiques et autres sportifs, Africa n°1 (la radio panafricaine qui rivalisait même avec RFI), etc., en sont des exemples.

Une question taraude cependant les esprits de nombreux sportifs gabonais, notamment les férus du sport-roi : qu'en est-il des stades de football construits à Port- Gentil (stade Michel-Essonghe, qui a hébergé des rencontres des CAN des cadets et séniors en 2017), à Oyem (stade Engong, qui a accueilli quelques matchs de la CAN 2017) puis à Libreville (stade de l'Amitié d'Angondje, théâtre, entre autres, des phases finales des Coupes d'Afrique des nations 2012 et 2017) ? Ainsi que le stade Omnisports président- Bongo construit au coeur de Libreville dans les années 1970 ?

D'une capacité de 40 000 places, cette enceinte mythique que d'aucuns ont surnommée "Soukissa" avec son célèbre gradin "Shaba", en dépit des travaux de rénovation subis en prévision des CAN 2012 et 2017 – qui ne sont jamais allés à leur terme sans que les dirigeants de la défunte Agence nationale des grands travaux et d'infrastructures (ANGTI) ne soient inquiétés –, se trouve dans un état lugubre. L'aire de jeu s'est transformée en un champ de patates, les gradins sont en décrépitude, les vestiaires et autres tribunes servent de chambres à des bandits, etc.

Quelques témoignages affirment que cet endroit est devenu un lieu de prédilection pour les vandales. Il est véritablement urgent que les travaux de réhabilitation de ces infrastructures débutent afin que notre pays puisse disposer de plusieurs stades homologués par la CAF, de sorte aussi à ne plus être dépendant de l'unique stade de Franceville. Car, au finish, à quoi sert d'avoir construit des stades à coup de milliards de francs et de ne pouvoir les utiliser faute d'entretien ?