Si entre le Maroc et le Gabon, les lignes de stats des tentatives au but (17 contre 16, 7 cadrées à 6), des corners obtenus (1-3), des fautes commises (19-19) et des penalties concédés (2-2) ont été quasiment de parité, celles de la possession de balle (64-36), des passes réussies (590-318) et du score final (4-1) ont été sans appel.
La logique a ainsi été respectée vendredi à Agadir où les Panthères ont perdu sans discussion la première bataille des Fauves du groupe B des qualifications de la Coupe d'Afrique des nations. Au terme d'une opposition avec nombre d'enseignements, aussi bien sur le résultat final que dans la perspective de la deuxième sortie éliminatoire prévue demain contre la République centrafricaine à Franceville : * Ils doivent vite tourner la page Loyce Mbaba (un penalty provoqué, fautif sur le troisième but marocain et plusieurs relances au pied ratées), Anthony Oyono en souffrance devant Adbe Ezzalzouli, Aaron Appindangoye (très peu de duels remportés et aucun dépassement de fonction), Alex Moucketou (coupable sur le deuxième penalty marocain et peu rassurant), Medwin Biteghe (absent dans la construction et l'impact physique), Shavy Babicka (deux occasions de but non converties et Denis Bouanga (peu d'efforts défensifs et offensivement trop individualiste, malgré des occasions de but créées) n'ont pas réalisé la prestation escomptée au minimum contre les Lions de l'Atlas.
*Ils ont répondu présents ou surpris Pierre-Emerick Aubameyang (un penalty transformé, une frappe sur le poteau, une autre sortie par Yassine Bounou et beaucoup de dynamisme. Malgré un premier pénalty envoyé sur le poteau), Jacques Ekomie (une qualité de centre qui a juste contrasté avec son énorme activité sur un flanc gauche défensif pour le néo-Angevin qui tient là son match-référence avec les Panthères), Guelor Kanga (resté le guide au cœur du jeu) et Kevin Duchamp Nziengui Nziengui (choix gagnant préféré à Serge Martinsson Ngouali et qui s'est dépouillé pour marquer des points, jusqu'à la sortie sur blessure le rendant incertain pour le match de demain).
Les entrées sans relief de Bruno Ecuele Manga (rattrapé par la réalité), Jérémy Oyono et David Sambissa, ou celle de Rody Effaghe (méritant d'être revu) sont autant d'indications sur lesquelles le sélectionneur Thierr y Mouyouma, qui a regretté le manque d'efficacité offensive de ses troupes à Tanger et relevé le manque de profondeur de banc qui le prive notamment la non reprise du championnat national, devrait s'appuyer pour que, in fine, le Gabon occupe un rang en phase avec ses ambitions sur la route de la CAN 2025, au terme des deux premières journées des qualifications.