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Foberd Gabon : le désenchantement des employés gabonais

Foberd Gabon

Groupe Foberd Gabon © DR

Les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs gabonais du groupe Foberd ne sont toujours pas résolues. Fin 2024, un solide bras de fer avait opposé ces derniers à leurs dirigeants camerounais. Victimes de mauvais traitement, l'intervention, en décembre de la même année, des services spéciaux avait donné l'espoir devoir leurs conditions de travail et leur traitement s'améliorer. À cet effet, les travailleurs gabonais avaient d'ailleurs adressé une lettre ouverte au président de la République, le général BriceClotaire Oligui Nguema.

"Nous espérons vivement que des solutions concrètes verront le jour pour améliorer nos conditions de travail. Soyez assuré, Excellence, de notre profonde gratitude et de notre détermination à contribuer à l'édification d'un Gabon plus équitable et solidaire", pouvait-on lire à travers ces lignes. Or, rien n'a malheureusement changé. Déjà, bien avant ce courrier, une mission d'inspection du ministère du Travail avait fait le tour des huit entités du groupe Foberd-Gabon. De l'observation faite, un environnement de travail indigeste et la précarité des employés avaient été relevés.

"Le Gabonais le mieux payé ici est à 200 mille francs le mois", avait discrètement glissé un agent de la société Sofavin. Lequel avait tenu à garder l'ano-nymat, par peur de représailles. À Sogamatec, un autre travailleur avait révélé que les employés de cette entité sont pointés à cinq mille francs l'heure.

Le pire, c'est à Gabon Environnement Service (GES), où les personnes qui y exercent, dans le tri des plastiques, sont payées à 100 francs le kilo. "Et nous récoltons 3 à 4 kg par jour, dans des conditions inhumaines", le tout sans équipements de protection.

Le plus surprenant est que ces personnes sont sous le label d'une sous-traitance qui, en ré-alité, appartiendrait au même groupe. "On ne peut pas maltraiter les gens ainsi dans leur propre pays" , avait tonné la directrice provinciale du travail et de la main-d'œuvre de l'Estuaire, Chantal Mindala Momomba, assurant que des mesures seraient prises très rapidement, conformément au Code du travail. Hélas, rien à ce jour n'a bougé !

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