C'est un président de la plateforme "Ensemble pour le Gabon", Alain-Claude Bilie-By-Nze, très remonté voire indigné par le sort réservé il y a quelques jours à sa délégation dans le Woleu-Ntem, singulièrement à Mitzic, qui a livré hier à la presse son ressenti. D'entrée, l'ancien Premier ministre d'Ali Bongo Ondimba et potentiel candidat à la présidentielle du 12 avril prochain a rappelé les libertés individuelles – dont celle de s'exprimer et de se mouvoir en toute quiétude – consacrées en République gabonaise. Égal à lui-même, le verbe haut, il s'est insurgé contre les événements de Mitzic. "Ces événements, loin d'être anodins, sont le révélateur d'une bien triste réalité : les gouvernants d'aujourd'hui ne sont en rien différents de ceux d'hier...", soutient-il.
Avant de poursuivre : "Hier qualifié de pouvoir Bongo-PDG, aujourd'hui, c'est le pouvoir PDG-CTRI. Mêmes méthodes barbares qui rappellent les tristes années où on faisait la chasse à l'opposant ". Non sans renchérir : "Oui, rien n'a changé. Sous l'ère dite de la Transition, nous vivons les mêmes phénomènes d'appropriation de l'État et de ses rouages au profit de groupuscules qui usent et en abusent."
Occasion pour lui de pointer du doigt les tenants du pouvoir d'être à la manœuvre. "Ce qui s'est produit à Mitzic a été orchestré par ceux qui tiennent l'État et qui pensent que le Woleu-Ntem leur appartient". Et d'ajouter : "Ces violences physiques et verbales, ces menaces de mort font partie d'une série d'actes posés à mon encontre et qui visent, pensent leurs auteurs, à m'intimider". Non sans faire état du "harcèlement" qu'il subit dont un "contrôle fiscal intuiti persona", etc.
Pour lui, ces pratiques surannées ne devraient pas avoir cours dans un État de droit. "Ceux qui ont la responsabilité de gérer l'État ne doivent pas souffler sur les braises", prévient-il. S'agissant de la menace de mort dont il a été victime, le natif de Ntang-Louli ne compte pas laisser celle-ci sans suite. "Cet appel au meurtre, proféré publiquement, est d'une immense gravité et constitue une qualification pénale passible des poursuites judiciaires. J'y veillerai", a-t-il indiqué. Avant d'interpeller le ministre de l'Intérieur sur l'impérieuse ouverture d'une enquête.
Déterminé, il promet reprendre son bâton de pèlerin. "(...) Nous reprendrons notre marche à la rencontre des Gabonaises et Gabonais. Si nul ne peut corriger son passé, nous avons cependant le devoir collectif de corriger notre trajectoire d'avenir", a-t-il affirmé.
random pub
![Petites Annonces L'Union](/sites/default/files/2024-10/Petites-annonces-min.jpg)
![Chaine WhatsApp L'Union](/sites/default/files/2024-09/Chaine-WhatsApp-L_Union.webp)
![Publicom - 1ere régie publicitaire au Gabon](/sites/default/files/2024-08/Publicom-1ere-Re%CC%81gie-Publicitaire-du-Gabon.webp)