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Politique

Entretien : "Nous devons tous prendre au sérieux tout ce que le gouvernement nous demande de faire"

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Récemment porté à la tête de l'Union des jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG), Axel Jesson Denis Ayenoue invite les populations à prendre conscience de la réalité du coronavirus.

l'union. Vous venez d'être porté à la tête de l'UJPDG, quelles seront vos premières actions ? 

Axel Jesson Denis Ayenoue : Les premières actions ont déjà été posées. Malheureusement, elles sont virtuelles en ce temps de coronavirus. Ce sont des actions de sensibilisation par rapport à la pandémie qui sévit actuellement. Nous sommes très présents sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les populations sur les mesures barrières. Nous faisons le relais de l'action du gouvernement, des politiques publiques sur les réseaux sociaux. Ensuite, nous avons quand même élaboré un plan d'actions. Au moment de la levée de toutes les restrictions, nous allons appliquer progressivement ce plan d'actions qui consiste à aller sur le terrain pour faire l'état des lieux de nos structures de base, aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'international.

Et pourtant, certains reprochent toujours à votre parti d'être aphone dans la lutte contre le Covid-19. Qu'en est-il ?

De la même manière qu'on nous reproche d'être aphones, c'est de la même manière qu'on nous reproche, tel ou tel pan de gestion du Covid-19. On ne peut pas être aphone et en même temps mandataire de la gestion. Nous ne sommes pas aphones. En tant que parti politique stricto sensu, nous n'avons pas vocation à gérer une crise telle que celle que nous vivons actuellement. C'est plutôt le gouvernement et les institutions de la République qui gèrent ce problème. Bien entendu, le gouvernement est une émanation du PDG, donc tout ce qui est fait par le gouvernement, c'est le PDG. Si le parti stricto sensu n'est pas sur le terrain, c'est justement pour ne pas brouiller les pistes du gouvernement qui suggère que les gens limitent les déplacements ; que les rencontres soient limitées. Nous n'allons pas être sur le terrain et organiser des rencontres alors que le gouvernement suggère que les gens restent à la maison et appliquent les mesures barrières. Donc le comportement du PDG vis-à-vis de la pandémie est bel et bien cohérent.

Vous êtes par ailleurs maire du 4e arrondissement, comment allez-vous concilier les deux rôles ? 

C'est une question d'équilibre ! La mairie est une institution, je suis un élu. Le travail que j'effectue, je le fais au quotidien depuis quelques années. Je maîtrise quelques petits rouages. Aujourd'hui, une autre casquette se greffe à moi. Il n'y a pas d'incompatibilité entre une responsabilité politique ou associative et une fonction administrative. Je gère la fonction politique que j'ai comme un fonctionnaire ou élu pourrait gérer son activité dans son association, fut-il président ou simple membre. C'est juste une affaire d'organisation et d'équilibre.

Vous avez un parcours professionnel atypique ?

Non. J'ai commencé après les études à travailler dans la fonction publique et ensuite j'ai été secrétaire national du PDG en 2010, alors que je n'avais que 28 ans. Par la suite, j'ai été à la présidence de la République, membre du Bureau politique et aujourd'hui maire et secrétaire général adjoint du PDG. Je pense que chacun a sa courbe professionnelle. Il n'y a pas de parcours type, le plus important c'est l'expérience acquise et comment la mettre au profit des autres.



Propos recueillis par Yannick Franz IGOYO



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