Enlèvement de l’enfant Anderson Rinaldi Abaga Ngoua : la famille reste sur sa faim

L'affaire de la disparition du petit Anderson Rinaldi Abaga Ngoua, le 12 janvier 2020, au village Abé-Eba, par Bitam, est loin de connaître son épilogue. Ce sentiment de "déception" a été largement partagé par les proches du garçonnet, ainsi que la majorité des personnes ayant assisté, plus de 18 heures durant, le 30 juillet à Oyem, au procès des trois auteurs de l'enlèvement du rejeton de Maïcha Ida Mete Abaga. Tant, ni la Cour, ni encore moins les accusés et les quelques témoins qui se sont succédé à la barre, n'ont pas pu dévoiler l'endroit où se trouve l'enfant à ce jour, et s'il est encore en vie.

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De fait, en dépit des supplications de la mère de l'enfant et des nombreuses questions posées aux accusés, rien n'a filtré sur le lieu exact où l'enfant a été déposé. D'aucuns, à la sortie de la salle d'audience, n'ont pas hésité à épouser la position des avocats de la défense (commis d’office), qui ont demandé, au cours de leur plaidoirie, le report du procès à une date ultérieure en attendant les conclusions de la Commission rogatoire internationale initiée par le parquet de la République près le tribunal de première instance d'Oyem auprès des autorités judiciaires équatoguinéennes.

"La commission rogatoire, entre autres, permet une enquête approfondie. Cela signifie qu'elle contribue à une instruction complète et efficace, en veillant à la manifestation de la vérité", a indiqué Me Hugues Désiré Boguikouma. Ce qui sous-entend que l'enquête suit son cours et qu'on est loin d'être sorti de l'auberge sur une affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis 2020.