La campagne des législatives et locales est lancée. L’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) est entrée en scène avec éclat et fracas, bien décidée à marquer les esprits.
Hier à Okala, son président fondateur, Brice Clotaire Oligui Nguema, a galvanisé ses troupes et donné des orientations pour tout ravir sur leur passage. Devant ses militants, il a livré un message sans ambiguïté en précisant que le temps des slogans vides est révolu. ''Je suis l’homme du président'' n’est pas un argument, a-t-il martelé, appelant plutôt à défendre le projet de société de l’UDB. ''C’est notre arme la plus puissante. Il rassemble toutes les réponses aux maux qui minent notre pays : eau, électricité, hôpitaux… Défendez-le partout, ne vous en séparez jamais. C’est en lui que repose votre victoire. Demandez à être élu pour aller le défendre au Parlement''.
Autre argument à brandir par les ambassadeurs de la vision de l'UDB, pour ravir des voix : ''Oligui Nguema n’a pas deux partis. Ceux qui voulaient m’accompagner n’avaient qu’à adhérer à l'UDB.''
Une mise au point qui sonne comme un désaveu (?) de l’ex-parti de masse, le Parti démocratique gabonais (PDG), longtemps considéré par l'opinion comme… un allié. Le ton est donné.
Certes, tous – UDB comme PDG – ont contribué à l’élection du chef de l’État avec plus de 95 % des suffrages. Mais l’heure est désormais à l’affirmation de chaque formation politique. Dès lors, une question se pose. Ces élections marqueront-elles la disgrâce du PDG, accusé de tous les maux ? Le verdict appartiendra aux électeurs, mais le discours d’Okala ne manquera assurément pas d’alimenter les spéculations.
En attendant d'y être, Oligui Nguema a appelé les candidats investis de l'UDB au travail, à la discipline. Mieux, ''laissez l'arrogance que nous avons reprochée aux autres hier, soyez humbles''.
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