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Politique

[ELECTIONS] - Franceville : les établissements scolaires en souffrance

[ELECTIONS] - Franceville : les établissements scolaires en souffrance

À Franceville, la campagne électorale ne se déroule pas sans conséquences pour le système éducatif. Depuis son ouverture le 17 septembre dernier, plusieurs établissements primaires, secondaires et supérieurs peinent à assurer un fonctionnement normal. La raison est simple : une bonne partie des enseignants et des étudiants a déserté les salles de classe pour se consacrer aux opérations électorales.

Certains enseignants sont directement candidats ou électeurs dans leurs localités d’origine. D’autres ont été mobilisés comme scrutateurs, observateurs ou contrôleurs de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER). Dans les écoles primaires, seuls deux ou trois enseignants non concernés tentent de contenir des effectifs pléthoriques en regroupant les élèves de toutes les classes, pour des demi-journées souvent peu productives. Dans les collèges et lycées, les absences des enseignants se traduisent par des "trous" dans les emplois du temps, laissant des dizaines d’élèves désespérés.

La situation est encore plus préoccupante dans les établissements supérieurs et de formation professionnelle. De nombreux étudiants sont eux-mêmes impliqués dans la campagne, comme candidats, colistiers ou membres de commissions électorales. À l’Institut de formation des professeurs d’écoles, par exemple, la quasi-totalité des étudiants de 2e année s’est engagée, avec justificatifs déposés. Résultat : les formateurs ne peuvent assurer les cours, faute d’apprenants disponibles.

Ce climat d’instabilité suscite l’inquiétude croissante des parents. Beaucoup craignent pour la sécurité de leurs enfants, livrés à eux-mêmes.

" Nous connaissons les dommages collatéraux des élections dans notre pays : enlèvements d’enfants et bien d’autres maux. Pourquoi la ministre de l’Éducation nationale n’a-t-elle pas suspendu les cours pendant cette période ? ", s’indigne Léontine, une mère visiblement désemparée.

Pour autant, la campagne électorale ne s'étale que sur dix jours. Ces dix jours, selon les acteurs du secteur, ne sauraient remettre en cause le programme pédagogique annuel, d’autant plus que la rentrée scolaire a été fixée tôt, dès le 1er septembre 2025. Reste que dans les écoles à Masuku, c'est l'ambiance des vacances qui domine.

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