Lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio, devenu pape Français, se plaisait à fréquenter les petites gens des quartiers sous-intégrés et malfamés de la capitale argentine. Eux le lui rendaient si bien en le considérant comme leur plus proche voisin, leur porte-voix dans une société les ayant invisibilisés.
Tout au long de son pontificat de plus d'une décennie, le pape argentin, né de parents immigrés italiens, a toujours cultivé la proximité et l'inclusion sociale d'avec les pauvres et tous les damnés de la terre.
À l'endroit des politiques qui gouvernent le monde, il n'a eu de cesse d'appeler à l'écoute du ''cri de l'humanité'' pour ''briser les chaînes de l'injustice'' d'où qu'elles proviennent.
Si l'onde de choc de la disparition du pape François s'est répandue au-delà du monde catholique, c'est parce que sa voix et son humanisme résonnaient au-delà de la sphère de la chrétienté.
Ses sermons traitaient sans concessions des inégalités et des luttes des pauvres, critiquant souvent sans subtilité les gouvernements négligeants envers les plus vulnérables et faisant siennes les causes des opprimés : victimes des guerres absurdes, migrants, réfugiés, personnes persécutées pour leur choix de vie, etc.
Fervent partisan du dialogue interreligieux, François aura également été l'homme du dialogue avec le monde arabo-mulsuman. N'hésitant pas à se rendre en Iran, Maroc, Irak... malgré sa santé fragile.
Pas plus tard que dans son message urbi et orbi de dimanche, ''le pape des périphéries'' s'est encore ému du sort des enfants de Gaza et du désastre humanitaire que vit ce territoire palestinien. Non sans omettre le cas des otages israéliens et ainsi que la détresse quotidienne de leurs familles. Ce pape était également sensible aux maux de l'Afrique : pauvreté, famine, guerres, etc.
Le ''pape qui venait de l'autre bout du monde'', comme il aimait à se définir lui-même, fut également un réformateur jusqu'à se faire des inimitiés au sein même de l'Église et de la curie romaine. Il a ainsi initié la lutte contre la corruption qui avait fait son lit au sein du Vatican, réformer la bureaucratie trop pesante du Saint-Siège.
L’un de ses plus grands défis fut assurément la gestion des scandales d’abus sexuels sur mineurs au sein de l’Église. Plusieurs évêques accusés d'avoir couvert cette pratique furent demis de leurs fonctions à la suite de la mise nue de ce scandale.
Autant la succession de Jean-Paul II n'était pas aisée, celle de François le sera encore davantage. Ainsi que la poursuite des réformes qu'il aura initiées.
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