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Société & Culture

Éducation : la grève pas suivie hier

Elèves du CES Mindoube

Le préavis de suspension des cours sur l'ensemble du territoire national émis en début de semaine par le collectif “SOS Éducation” – un nouveau mouvement syndical du secteur éducation – et le Sena, annonçant trois jours de gel des cours (mercredi à vendredi), n'a pas eu l'effet escompté hier. C'est du moins ce qui résulte du constat que nous avons pu établir sur plusieurs sites.

À Libreville, le mouvement a connu un suivi partiel. C’est le cas au lycée technique national Omar Bongo (LTNOB) où, selon le proviseur Eric Bekale Be Ntoutoume, “25 % d'enseignants ne se sont pas présentés dans les salles de classe depuis le début de la semaine, quand bien même je n'ai pas reçu un document justificatif de leur absence, encore moins le préavis de suspension des cours du collectif SOS Éducation ou Syndicat de l'éducation nationale (Sena)”.

Au Collège d'enseignement secondaire (CES) d'Alénakiri, il y a eu quelques perturbations des enseignements. Mais, d'une manière générale à Libreville, la menace brandie n'a pas véritablement empêché le processus des cours de se poursuivre normalement.

Nos reporters se sont également rendus au lycée Raymond-Bouka, sis au quartier Mindoubè dans le 5e arrondissement de la commune de Libreville. On nous a appris que le préavis du collectif ‘‘SOS Éducation’’ y a été déposé. Mais les cours se tenaient quand-même.

Idem au CES et lycée Nelson Mandela, en face de l'Université Omar Bongo (UOB), où la mayonnaise n'a pas pris non plus.

Même son de cloche dans plusieurs régions de l'intérieur du pays où nous avons pu joindre nos correspondants. D'eux, il ressort que, à Franceville par exemple, dans la province du Haut-Ogooué, le mouvement n'a pas été suivi.

De même à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié ; à Makokou (Ogooué-Ivindo), Tchibanga (Nyanga), etc.

A Lambaréné, chef-lieu du Moyen-Ogooué, la délégation d'Académie provinciale (DAP), reconnaît avoir reçu ledit préavis de suspension des cours déposé par les enseignants membres du collectif ‘‘SOS Éducation’’, pour la période allant du 8 au 16 décembre.

Nos correspondants présents dans la ville du Grand Blanc, signalent que certains enseignants, notamment membres du Sena, sont déjà entrés en grève.

Dans la province de l'Ogooué- Maritime, notamment à Port- Gentil, la situation paraît confuse. L'interprétation du préavis de grève déposé par le collectif du lycée Joseph- Ambouroue Avaro, l'un des plus grands établissements secondaires de la cité pétrolière, et qualifié de "tract" par le proviseur dudit lycée, est loin de calmer les antagonismes, a-ton appris.

Dans tous les cas, si rien n'est fait en termes de prise en compte de leurs revendications par la tutelle qui est pointée du doigt, pour un règlement immédiat de celles-ci, les enseignants promettent d'enclencher par la suite, une grève générale illimitée.

Signalons qu'au titre des revendications des enseignants, il y a la question de la régularisation des situations administratives (avancement, reclassement, titularisation…), le paiement des vacations, etc.

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