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Société & Culture

École normale supérieure : le Snec-ENS toujours en lutte contre la ministre de l'Éducation

Réouverture de l'ENS. © DR

Le conflit qui oppose le Syndicat national des enseignants-chercheurs, section École normale supérieure (Snec-ENS), à la ministre de l'Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, révèle chaque jour une nouvelle facette, mais aucune issue favorable ne semble se dessiner.

Après la suspension de l'ancien directeur général de l’ENS, Rufin Didzambou, par Mme Ntoutoume-Leclercq, les enseignants syndiqués ont fermé les portes de l'ENS pendant trois jours pour faire entendre leur mécontentement. Malgré une rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur, le Pr Hervé Ndoume Essingone, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. L'assemblée générale du Snec-ENS a récemment dressé un bilan alarmant de la situation.

La ministre a en effet lancé un appel à candidatures pour le recrutement d'un nouveau directeur général. Une démarche jugée illégale par le syndicat. "En dépit de tout le bruit qui entoure cette question aujourd'hui, il est clair qu'elle n’entend pas s’arrêter et qu'elle continue de violer les textes en vigueur », déplore un représentant du Snec-ENS. Le syndicat s'appuie sur le décret 216 de juillet 2016, qui précise des critères stricts d'éligibilité pour le poste de directeur général.

Selon ce texte, seuls des enseignants-chercheurs possédant une ancienneté et un grade spécifiques peuvent postuler, excluant ainsi les enseignants de lycée. Cette situation est perçue par le Snec-ENS comme une « violation flagrante" des lois en vigueur, traduisant, selon eux, une volonté politique de contourner les règles pour imposer des choix discutables.

Face à cette impasse, le syndicat a annoncé son intention de poursuivre des actions fortes, notamment un préavis de grève qui expire le 21 janvier. Les revendications incluent la réhabilitation du professeur Didzambou et la fin de la cotutelle de l'ENS entre les ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur.

En attendant, les portes de l'ENS ont été rouvertes après les trois jours d'école morte décrétés par le Snec-ENS. La tension reste palpable, et l'avenir de l'ENS se dessine dans un climat de défiance et d'incertitude. Les enseignants-chercheurs étant déterminés à faire entendre leur voix, mais jusqu'où iront-ils pour défendre leurs droits et l'intégrité de leur institution ? Le temps seul le dira.

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