Le système de distribution régulier des hydrocarbures est malade depuis quelques mois. Parfois, lorsque ce n'est pas le gas-oil, c'est l'essence qui manque. Chronique d'un malaise au sein de l'économie d'un pays producteur de pétrole.
LE rythme de distribution du carburant est devenu incompréhensible, voire intolérable, pour un pays producteur de pétrole. Depuis quelques mois en effet, l'approvisionnement en carburants à la pompe dans les stations-service relève désormais de la loterie. Par moments, les week-end surtout, l'essence ou le gas-oil coule à compte-gouttes, quand il n'est pas introuvable.
Depuis 2014, les pénuries de gas-oil, puis d'essence, se multiplient à Libreville et deviennent monnaie courante à l'intérieur du pays. Alors que l'on croyait l'année 2014 partie avec ses dysfonctionnements dans la distribution des carburants, le mois de juin 2015 est venu rappeler cette situation, qui n'est plus un épiphénomène. Au contraire, ces manquements apparaissent comme des distorsions qui tendent à s'installer dans le quotidien d'une économie d'un pays producteur de pétrole.
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