Le niveau d’endettement du Gabon continue de susciter de vives inquiétudes. Selon les derniers chiffres de la Direction générale de la dette (DGD), à fin octobre 2025, l’encours de la dette publique atteint 8 606,643 milliards de F CFA, contre 7 133,165 milliards à fin décembre 2024, soit une hausse de 1 473,478 milliards de F CFA (+20,657 %) en moins d’un an.
Cette dette en grande partie héritée du régime déchu déjà interpellé par les institutions financières internationales qui jugeaient son niveau très préoccupant, se répartit presque équitablement entre dette extérieure (4 214,754 milliards de F CFA) et dette intérieure (4 391,889 milliards de F CFA). La dette extérieure est dominée par les engagements multilatéraux (1 646,677 milliards) et ceux envers le marché financier international (1 397,619 milliards), devant les dettes bilatérales (769,633 milliards) et commerciales (400,826 milliards).
La dette intérieure, quant à elle, est largement portée par le marché financier régional (3 218,504 milliards), suivie des dettes moratoires (726,474 milliards) et des dettes bancaires (446,911 milliards). Sur la période considérée, la dette extérieure progresse encore de 46,373 milliards de FCFA (+1,113 %), principalement tirée par l’augmentation des dettes commerciales et des emprunts sur les marchés internationaux. Une dynamique qui renforce la vulnérabilité du pays face aux fluctuations des taux et aux risques de refinancement.
Face à de telles données, beaucoup se demandent si la loi de finances 2026, nouvellement adoptée par le Parlement, contribuera à infléchir durablement cette courbe, voire à amorcer une réduction significative de l’endettement ou si on va assister à une poursuite de l’accumulation, repoussant encore l’horizon d’un apurement réel de la dette publique.
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