680 détenus issus de l'ensemble des prisons du Gabon viennent de bénéficier d'une grâce présidentielle. Il s'agit d'une décision en lien avec le nouveau coronavirus (Covid-19).
Par décret n° 00096/PR/MJGS, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a décidé d'accorder "une mesure de grâce à tous les détenus nationaux et expatriés condamnés pour des délits dont la peine restant à purger est inférieure à 6 mois". Les concernés devront recouvrer leur liberté dans les prochains jours.
Sont formellement exclus du bénéfice de cette mesure, "tous les détenus condamnés pour des crimes graves tels que les homicides volontaires, les meurtres avec préméditation, les viols sur mineures et les détournements de deniers publics".
Cette remise de peine, qui est donc à mettre au compte de la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19, devra déboucher sur un décongestionnement salutaire des prisons gabonaises, où les risques de contamination, en raison de la très forte proximité, voire la promiscuité des détenus en ces milieux, sont très grands. L'objectif visé est par conséquent de protéger un tant soit peu les pensionnaires de l'univers carcéral gabonais contre le Covid-19. En d'autres termes, de les préserver des risques de contamination qui peuvent se développer en ces milieux particuliers et sensibles.
Il faut également souligner que 67 détenus préventifs ont bénéficié d'un élargissement en mi-mars dernier. En ce qui concerne la libération des détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle actuelle, elle interviendra après des vérifications d'usage menées par les différents procureurs de la République.
ENA
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