Comptes de campagne : qui manque à l'appel ?

Combien de candidats à la dernière élection présidentielle ont finalement déposé leurs comptes de campagne au greffe de la Cour des comptes ? Selon un récent communiqué de cette haute juridiction financière, ils étaient tenus de le faire hier au plus tard.

Ce, conformément aux dispositions de l'article 369 de la loi organique portant Code électoral en République gabonaise. Des huit prétendants au fauteuil présidentiel, seul Brice Clotaire Oligui Nguema s'est acquitté de cette obligation légale bien avant la publication dudit communiqué.

Les sept autres, en réalité six, n'ont réagi, à ce qu'il semble, que bien après. Car Alain-Claude Bilie-By-Nze a clairement laissé entendre hier, au cours de la phase protocolaire du lancement de la campagne d'adhésion à sa formation politique "Ensemble pour le Gabon", qu'il ne déposerait pas ses comptes de campagne. D'autant que selon lui, il n'a reçu aucun financement public.

Et qu'à ce titre, la Cour des comptes n'est nullement habilitée à vérifier la régularité de la gestion des deniers privés. Sans aller jusque-là, le Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui, joint au téléphone, a, lui aussi, laissé poindre son incompréhension. Faute de n'avoir pas non plus reçu d'argent public. Pour autant, il a indiqué avoir déposé ses comptes de campagne hier, en milieu de matinée, après moult "tracasseries".

De même que Thierry Yvon Michel N'goma. Contactés par notre rédaction, les membres des anciens directoires de campagne de Gninga Chaning Zenaba, Alain-Simplice Boungoueres ont laissé entendre que leurs champions respectifs se sont également acquittés de cette exigence légale dans la même journée.

Soit vingt-quatre heures après Joseph Essingone Lapensée et Axel Stophène Ibinga Ibinga. La Cour des comptes devrait communiquer dans les jours à venir. Avant de procéder à "l'examen des comptes de campagne et consigner ses résultats dans un rapport d'instruction qui fait mention des candidats défaillants".