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Politique

Cémac : un sommet extraordinaire pour éviter la crise

Le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema à son arrivée à Yaoundé. © DR

Ces assises se tiennent dans un environnement économique marqué par des signaux d’alerte préoccupants en raison du niveau d’inflation au-dessus du seuil de convergence, un risque de surendettement, sans exclure une tendance baissière des réserves extérieures, malgré les cours favorables du pétrole.

Par ailleurs, des experts ont constaté une amplification des déséquilibres budgétaires dans certains pays. À court terme, cette situation critique pourrait, indique-t-on, compromettre le décaissement des appuis budgétaires du FMI au profit du Cameroun, du Congo et de la RCA. En somme, les économies de la Cémac courent des risques accrus à cause des dérapages et des défaillances dans la mise en œuvre des réformes recommandées et des engagements pris pour la stabilité économique et monétaire. Cette situation est préoccupante aussi bien pour la zone Cémac que pour ses partenaires financiers internationaux.

En effet, les dérapages observés et les évolutions futures aléatoires de certains États membres de la Cémac pourraient affecter l’ensemble de la zone, au point de compromettre durablement son développement. Face à ce sombre tableau, le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a convoqué vendredi dernier en urgence, au palais de la République, une importante réunion avec le directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et certains financiers et banquiers, dans le cadre d’une série de consultations stratégiques. Cette rencontre a permis de dresser un tableau actualisé de la situation économique dans la sous-région.

Alerte

D’après les dernières données macroéconomiques sur la zone, en 2024, la croissance de la Cémac devrait se situer à 3,7 % pour descendre à 3 % en 2025. S’agissant de l’inflation, le seuil communautaire n’est plus respecté depuis 2022 par presque tous les pays. Cette tendance devrait se poursuivre à moyen terme. Le taux d’inflation était de 5,4% en 2023 et est estimé à 4 % et 3,3 % respectivement en 2024 et 2025. La dette publique, quant à elle, s’est graduellement accrue pour atteindre un pic de 57,2 % du PIB en 2020.

Ce niveau, qui reste néanmoins en deçà du critère de convergence multilatérale de 70 %, a été atteint du fait de l’accélération de l’endettement du Cameroun à partir de 2016, mais aussi du Congo et du Gabon. Selon les derniers exercices de viabilité de la dette réalisés par le FMI (2023), la dette publique des pays de la Cémac reste viable, même si les risques de surendettement, aussi bien pour la dette globale que pour la dette extérieure, demeurent élevés.

Il s’agira donc, pour les 6 chefs d’État de la sous-région d’examiner, au cours de ce Sommet extraordinaire, de manière concertée tous les mécanismes et solutions afin d’éviter une crise sans pareille susceptible de plonger la sous-région dans une situation économique catastrophique.

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