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Société & Culture

Camélia Ntoutoume-Leclercq : "l'année scolaire initialement prévue pour s'achever le 30 juin devra s'étendre jusqu'au 19 juillet 2025"

Camélia Ntoutoume-Leclercq. © DR

La ministre de l'Éducation, Camélia Ntoutoume-Leclercq. © DR

L’Union : Madame le ministre d’État, le gouvernement vient de fixer la date de la prochaine élection présidentielle au 12 avril prochain. Le calendrier scolaire sera-t-il affecté ?

- Camélia Ntoutoume-Leclercq : Avant de vous donner l'essentiel des réponses à vos questions, permettez-moi d'abord d'adresser mes vœux les meilleurs à votre média pour cette nouvelle année et à l'ensemble des médias nationaux et internationaux présents sur notre territoire. Il faut bien indiquer que l'enjeu de l'élection présidentielle est très différent des autres élections et cela nécessite une participation maximale de l'ensemble des populations sur ce scrutin. Ce qui implique, en effet, un réaménagement de notre calendrier scolaire, suivant les très hautes instructions du président de la Transition, président de la République, chef de l'État.

Comment ce réaménagement sera-t-il effectué ?

- Le réaménagement qui sera effectué concernera beaucoup plus le 3e trimestre. En effet, celui-ci débutera plus tôt que prévu en décalant les vacances de fin de 2e trimestre prévues du 8 au 16 mars 2025 pour la période allant du 29 mars au 21 avril inclus, soit trois semaines de congés. Ainsi, nous n'aurons à rattraper que deux semaines de congés, dues à la période électorale, pour rester dans les standards des 9 mois de cours homologués en République gabonaise. Ce décalage devra également impacter le calendrier des examens et concours. De ce point de vue, l'année scolaire initialement prévue pour s'achever le 30 juin s'étendra désormais jusqu'au 19 juillet 2025, date de délibération du second tour du baccalauréat session 2025.

L’Unesco exige un nombre précis de semaines de cours pour qu’une année soit considérée comme valide. En sera-t-il le cas pour le Gabon par rapport à cette présidentielle anticipée ?

- La réorganisation du calendrier scolaire au Gabon est l'une des premières mesures que j'ai prise dès mon arrivée dans ce département ministériel. Cette réforme, qui est largement appréciée, permet de débuter les cours plus tôt, de garder le plus longtemps possible nos apprenants dans les salles de classe afin de mieux dérouler nos programmes scolaires, mieux les évaluer, d'avoir des trimestres bien équilibrés, de mieux amorcer l'expérimentation de l'APC au secondaire, de mieux suivre les enseignants et d'avoir une durée de la scolarité normale. Le réaménagement du calendrier scolaire qui sera fait ne va pas déroger à la règle. Notre année scolaire 2024-2025 aura bien : trois trimestres, pour 36 semaines de cours dont 4 semaines d'examens nationaux.

Les élèves ainsi que leurs parents s’interrogent quant au retard accusé dans le paiement des bourses scolaires. Qu’en est-il réellement ?

- Le dossier des bourses en République gabonaise est du domaine de l'Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Le ministère dont j'ai la charge, pour ce qui le concerne, met à la disposition de cette Agence les données statistiques nécessaires pour le paiement.

Ce retard observé ne serait-il pas du fait des tensions de trésorerie que connaît le pays ?

- L'Éducation nationale n'ayant pas la responsabilité de la gestion des ressources financières de l'ANBG, je ne saurais vous en dire davantage.

Votre secteur est scruté de près par l’ensemble de la communauté éducative. Pouvez-vous faire le point à ce sujet ?

- En effet, je suis consciente que le département ministériel dont j'ai la charge a en gestion un des secteurs les plus sensible et important de notre pays. Il est donc normal que celui-ci soit scruté surtout qu'il s'agit de l'éducation de nos enfants qui sont l'avenir de notre pays. Pour répondre aux fortes attentes de la communauté éducative, mes collaborateurs et moi ne ménageons aucun effort en travaillant pour la félicité présente et future de la patrie, ce, conformément aux très hautes instructions du président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, sous la coordination du Premier ministre, chef du gouvernement de la Transition, Raymond Ndong Sima. Nous avons achevé le premier trimestre avec des résultats scolaires en hausse. Nous amorçons le deuxième trimestre, au cours duquel nous terminons à peine avec l'évaluation du 3e palier au secondaire qui s'achève le 8 mars prochain.

Revenons sur la question de l’Ecole normale supérieure (ENS), vous avez été accusée, à tort et à travers, qu’en est-il réellement?

- Le dossier ENS pose deux problématiques fondamentales qui auraient dû trouver des solutions depuis fort longtemps. Il s'agit de la question juridique et les missions fondamentales de cette école. Mais comme on le dit, il n'est jamais trop tard pour mieux faire. Une commission ad hoc sera convoquée dans les tout prochains jours à l'effet de réfléchir, dans l'intérêt supérieur de la Nation, et proposer au gouvernement le nouveau modèle de gouvernance de cette école de formation des enseignants et encadreurs pédagogiques.

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