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Faits divers & Justice

Ayeme Bokoue: quatre élèves mortellement fauchés

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QUATRE morts et un blessé grave. C'est le triste bilan enregistré dans l'après-midi de lundi, lors d'un accident de circulation qui s'est produit au village Ayeme Bokoué, dans le département du Komo Kango. Les victimes sont tous des élèves apprenant à l'école publique éponyme du village. Le chauffeur du véhicule de type Toyota Land-Cruiser, qui appartiendrait à un député et les sept passagers à bord sont sains et saufs. C'était un lundi noir pour les populations du village Ayeme Bokoué, dans le département du Komo Kango. Un chauffeur en provenance de Malinga, dans la province de la Ngounié avec à son bord sept passagers a mortellement fauché cinq enfants qui sortaient des cours, à l’école publique de ce village.

 

Bilan : quatre morts sur-le-champ et un blessé grave. Il s'agit d'Emmanuel Moussirou Moubamba, âgé de 8 ans et sa petite sœur Dorna Kanga Nzengué, 6 ans, tous deux inscrits en 1re année. Puis de Jérémy Guidamba, 9 ans inscrit en 3e année et enfin de Julia Biloghé, 16 ans, 5e année et mère d'un nourrisson d'une semaine. Quant au seul blessé grave, Placide Ntoutoume âgé de 10 ans inscrit en 4e année, il est actuellement dans le coma à l’hôpital des instructions des armées du PK 9.

 

Des sources proches de la famille, il devrait passer au bloc opératoire ce mardi. Sur les lieux du drame où notre équipe s'est rendue, c'était la consternation et la tristesse. La famille des victimes précitées avec qui nous avons échangé, n'avait que leurs yeux pour pleurer. Une jeune couple d'une vingtaine d'années qui vient de perdre deux enfants sur le coup. La mère, avec une voix lourde, tente de nous relater ce qui s'est passé. Tandis que le père, le regard perdu dans le néant, assis sur un tabouret, main sous le menton, n'ose ouvrir la bouche. " Je ne sais quoi vous dire ", lance la jeune dame. Avant d'éclater en sanglots. Puis de poursuivre : " Mes enfants meurent devant la maison. Ils attendaient sur le côté pour traverser la route avec les autres. J'étais derrière la maison en train de faire mes petits travaux. Il était 14 heures, lorsque j'ai entendu un violent bruit. En arrivant rapidement à la route, je vois une voiture renversée sur le bas coté, avant de voir le corps de mon fils étalé sur le goudron. J'ai rapidement traversé en criant le nom de sa sœur que je cherchais. En lançant le regard plus loin, je vois ma fille allongée dans la broussaille. Et plus loin encore, les corps des autres enfants complètement déchiquetés, dû au fait que la voiture les a traînés sur plus de 50 mètres ", explique-t-elle.

 

Les familles des autres victimes partageaient la même douleur. " Ma petite fille a accouché il y a une semaine et elle s'en va en laissant son nourrisson. Comment allons-nous faire, nous n'avons aucun moyen pour nous en occuper. Le géniteur est porté disparu. Seuls les pouvoirs publics peuvent nous aider ", se lamente la grand-mère de la fille de 16 ans, tenant le bébé dans ses bras. Quant à la tutrice du jeune dans le coma, elle dit tout simplement s'en remettre à Dieu. Les populations surchauffées sont arrivées plus tard sur le lieu de l'accident. Une attitude qui a amené le chauffeur du véhicule à prendre la poudre d'escampette, abandonnant les passagers et aller se faire prisonnier à la brigade routière de Kango. Où il se trouve en garde à vue, le temps pour les officiers de police judiciaires (OPJ) d'ouvrir une enquête qui permettra de déterminer les circonstances de cet accident qui vient d'endeuiller plusieurs familles au village Ayeme Bokoué.

 

Abel EYEGHE EKORE

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