L’organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a tenu, avant-hier, un point de presse afin de porter à la connaissance du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) leur « soutien sans failles » et leur engagement à œuvrer, en tant que partenaire social et force de proposition, à l’atteinte des objectifs de cette transition.
« C’est avec fierté que nous avons écouté tous vos discours portant notamment sur le rétablissement de la dignité des Gabonais, la lutte contre la corruption, la « gabonisation » des emplois, la fin de la souffrance de nos retraités et nous nous en félicitons », a indiqué le Secrétaire général de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet.
Sur la « gabonisation » des emplois, l’Onep indique avoir dénoncé depuis 20 ans, l’utilisation abusive et illégale de la main d’œuvre étrangère par les employeurs du secteur pétrolier et activités connexes. « Malheureusement, le silence complice de l’administration du travail fragilise nos actions. La réforme de la loi en la matière, et la redynamisation de l’administration du travail s’imposent. Votre discours sur cette forte attente nous réconforte », souligne t-elle.
S’agissant de la gestion privée de la CNSS et de la CNAMGS, l’Onep dit attendre la garantie de la participation des organisations professionnelles des travailleurs véritablement représentatives au sens de l’article 316 du Code du Travail afin d’éviter, indique t-elle, les désignations arbitraires pratiquées jusque-là. Concernant la validation du financement des projets par le système bancaire national, la puissante organisation syndicale souhaite, concernant le secteur pétrolier, le renforcement des liquidités des banques nationales par une application plus stricte des directives de la BEAC s’agissant de la domiciliation de 30% des capitaux.
« L’Onep tient à manifester sa disponibilité de participer à toutes consultations où son expertise globale serait utile notamment pour l’assainissement du secteur des Hydrocarbures. Des propositions élaborées seront soumises à votre attention sur les différents problèmes du secteur pétrolier et activités connexes », a indiqué Sylvain Mayabi Binet.
Maxime Serge MIHINDOU
Libreville/Gabon
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