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Société & Culture

ANBG : Inconhérences et incongruités

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Au nombre des maux qui minent le secteur de l'enseignement supérieur au Gabon figure, entre autres, la question du non-paiement ou des retards de versement des bourses aux étudiants au Gabon et à l'étranger. Laquelle est souvent à l'origine de plusieurs mouvements d'humeur estudiantins occasionnant des troubles dans le déroulement normal des calendriers académiques dans les universités et grandes écoles publiques.

Cet épineux problème a été débattu dimanche par le ministre de l'Enseignement supérieur, Pr Hervé Ndoum Essingone et plusieurs de ses collaborateurs dont le directeur général de l'Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Pr Ruphin Ndjambou, sur le plateau de l'émission "Les grands dossiers" de Gabon 1ère consacrée sur la thématique "Universités publiques : mythe, déliquescence et restauration".

Émission au cours de laquelle la tutelle et la direction générale de l'ANBG se sont accordées sur un point : le système actuel des bourses du Gabon, vieux d'un demi-siècle, mérite d'être repensé. Selon le DG de l'ANBG, c'est un budget annuel de 80 milliards auxquels sont soustraits 15 % pour les taxes et 2 milliards pour le fonctionnement de l'Agence pour donner au final 76 milliards de francs CFA que l'État dépense par an pour les bourses de ses étudiants. Une manne financière repartie entre les 20 754 étudiants au Gabon et un peu plus de 4 000 poursuivant leurs études à l'étranger. La population la plus dense des étudiants gabonais à l'étranger se concentrant dans 4 pays, la France (1 800 boursiers), le Maroc (1 500), le Sénégal (800) et la Tunisie (400).

Au total, c'est un chiffre global d'environ 25 520 étudiants bousiers que l'État gabonais gère actuellement avec des montants de bourse allant de 83 000 francs par étudiant pour le 1er cycle, 98 000 FCFA au second cycle et 382 000 FCFA au cycle doctorat selon les statistiques de l'année 2022-2023.

Cette situation générale avec certaines incohérences relevées lors des débats (cas des boursiers inscrits à l'étranger pour des filières localement disponibles…) a amené le DG de l'ANBG à envisager, la proposition au prochain conseil d'administration, d'une nouvelle feuille de route qui comprendrait, entre autres, une nouvelle classification des bourses, l'initiation de 21 programmes spéciaux de formation prenant en compte les secteurs à fortes valeurs ajoutées, etc. Le sujet a suscité plusieurs réactions chez les téléspectateurs, certains accusant l'ANBG de favoritisme dans l'attribution des bourses. D'où nombre d'incongruités dénoncées dans le fonctionnement normal de cette Agence.

Sveltana NTSAME NDONG

Libreville/Gabon

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