Le quartier Angondjé, dans le 1er arrondissement de la commune d'Akanda, a été le théâtre d'une scène particulièrement pénible, vendredi 30 août dernier. En effet, Jean-Hilaire Tsiri, un colonel à la retraite nommé sénateur de la Transition, a été retrouvé sans vie à son domicile. Son corps pendant au bout d'une corde dans sa chambre à coucher. Si les véritables motivations de ce qui s'apparente à un suicide ne sont pas encore connues, l'enquête promptement ouverte par les Officiers de police judiciaire (OPJ) sera déterminante à ce propos.
Pour l'instant, ce que nous savons sur ce drame, d'après des informations recueillies auprès d'une source proche de la famille, c'est que Jean-Hilaire Tsiri, qui séjournait ces derniers temps à Franceville, le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, d'où il est originaire, serait revenu à Libreville en vue de prendre part aux festivités du premier anniversaire du "Coup de la Libération", et alors qu'a lieu ce lundi la rentrée parlementaire. Sauf qu'une fois dans la commune d'Akanda, l'ancien haut gradé de la Garde républicaine (GR) demeurait seul dans sa résidence d'Angondjé, son épouse étant présentement à Paris, en France.
Aussi, la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 août 2024, nul ne saurait dire avec exactitude – au regard de l'absence de témoins –, ce qui a pu conduire le sénateur à se passer la corde au cou, quelques heures avant l'événement tant attendu aussi bien par ses frères d'armes que par les populations gabonaises. Une commémoration pour laquelle il aurait expressément fait le déplacement. Jean-Hilaire Tsiri que d'aucuns présentent comme un homme "respecté et admiré par ses pairs" aurait-il rencontré des pressions d'ordre familial, professionnel, social, spirituel ou autres ces derniers temps au point d'en venir à cet acte désespéré ? À noter qu'il avait dû faire face au décès brutal de son fils, Llyod Tsiri, sergent-chef major de la GR – lequel avait mis le feu à son véhicule avant de se tirer une balle dans la tête. Seules les investigations en cours permettront de répondre à toutes les interrogations autour de ce drame.
Styve Claudel ONDO MINKO
Libreville/Gabon