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Sport

Affaire Pierre Alain Mouguengui : la réponse de Franck Nguema à la Caf

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LE 28 avril dernier, la Confédération africaine de football (Caf), par le truchement de son secrétaire général, Véron Mossengo-Omba, adressait un courrier au ministre des Sports Franck Nguema, via la Fédération gabonaise de football (Fégafoot). Dans cette correspondance, la Caf marquait son inquiétude quant à la situation actuelle du président de la Fégafoot Pierre-Alain Mounguengui, placé en détention préventive à la prison centrale de Libreville le 27 avril dernier dans le cadre de l’enquête sur le scandale de pédophilie qui ébranle le football gabonais. Pour la Caf, toutes les décisions prises avant le scrutin à l'encontre de M. Mounguengui avaient pour but de l'écarter du processus électoral. Pis, pour elle, les motifs de l'interpellation, puis de sa détention "sont troublants et peu clairs". D'où l'inquiétude et la demande "d'explications" adressée au ministre des Sports. En réponse, le ministre des Sports a donné les raisons de l'interpellation, puis de la détention du président de la Fégafoot. Non sans rappeler que "l'enquête sur la pédocriminalité dans le football gabonais a été ouverte le 17 décembre 2021, nous étions loin de l'élection de la Fégafoot qui s'est tenue le 16 avril 2022. À cet effet, M. Mounguengui a été entendu pour la première fois par l'état-major des polices d'investigations judiciaires le 21 décembre 2021 à 14 heures". Sur les raisons de son arrestation, le patron du sport gabonais indique, pour clarification, que "M. Mounguengui, qui bénéficie de la présomption d'innocence, fait l'objet d'une procédure judiciaire au motif qu'il aurait gardé le silence face aux abus sexuels qu'auraient vécus pendant des années des centaines de footballeurs mineurs de la part de leurs encadreurs". Avant d'ajouter que "pour les services judiciaires, tous ces motifs constituent une complicité de M. Mounguengui au regard de l'article 48 du Code de procédure pénale en République gabonaise qui stipule que est complice d'un crime ou d'un délit la personne qui, sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation". Pour Franck Nguema, ce ''silence" tombe sous le coup de l'article 170 du code pénal qui dispose que " quiconque ayant connaissance d'un crime déjà tenté ou consommé, n'a pas, alors qu'il était encore possible d'en prévenir ou limiter les effets, averti aussitôt les autorités administratives ou judiciaires, est puni d'un emprisonnement de trois ans au plus et d'une amende d'un million de francs)".

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