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Faits divers & Justice

Affaire Johan Bounda : huit militaires aux arrêts à la DGR

Johan Bounda, le jeune soldat victime de la brutalité de ses frères d’armes. © DR

Huit suspects ont été placés en détention préventive et seront présentés devant les juridictions compétentes dans les prochains jours. De plus, deux officiers généraux mentionnés dans l’affaire seront entendus par la Direction générale des recherches (DGR). L’enquête, initialement confiée à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (B2), a été réorientée vers la DGR et la Direction générale des services spéciaux (DGSS), dans le but d'approfondir les investigations et d'identifier d'éventuels complices.

Le président Oligui Nguema a exprimé son indignation relativement à la diffusion d’images irrespectueuses de la dépouille de Johan Bounda. Il a appelé à la responsabilité des forces publiques et à des poursuites judiciaires contre les auteurs de telles pratiques. Réaffirmant son engagement en faveur des droits humains, il a chargé la ministre de la Défense nationale, Brigitte Onkanowa, de veiller à ce que les sanctions soient exemplaires. Tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt, il a également exhorté la population à faire preuve de retenue pour permettre une enquête sereine et impartiale.

Le corps sans vie de Johan Bounda, retrouvé à l'hôpital d'instruction des armées Omar Bongo Ondimba (HIAOBO) du PK 9 à Libreville, présentait des signes évidents de torture. Selon les premières informations, il aurait été accusé de vol au domicile du général Jean-Martin Ossima Ndong, ancien chef d'état-major général des Forces armées gabonaises et actuel secrétaire général du ministère de la Défense nationale.

Dans une déclaration officielle, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Bruno Obiang Mve, a souligné que ces faits, s'ils sont avérés, constitueraient une violation flagrante des droits fondamentaux garantis par la Constitution gabonaise ainsi que par les conventions internationales. Il a par ailleurs condamné fermement ces actes, qu'il qualifie de " barbares" et incompatibles avec les valeurs fondamentales de la société gabonaise. Il a affirmé que l'enquête devra identifier et poursuivre tous les responsables, quel que soit leur rang. Non sans prévenir que toute tentative de dissimuler la vérité ou d'entraver l'enquête serait traitée avec la plus grande sévérité.

En conclusion, le procureur de Libreville a lancé un appel au civisme et à l'unité nationale pour lutter contre toute forme de violence. Il a réaffirmé que " force reste et restera à la loi", tout en garantissant transparence et équité tout au long de cette procédure judiciaire lancée par les autorités gabonaises

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