L'année 2025 s'achève avec un dossier pour le moins insolite. Au départ, une affaire d'acte de torture sur une mineure. Et finalement, une affaire de sorcellerie dans laquelle trois soeurs seraient mêlées, avouée devant une juridiction spécialisée.
Tout est parti d'une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et récupérée par le service des moeurs et de la protection de l'enfance de la Police judiciaire (PJ). Elle met en scène une enfant orpheline, E.O.M, 14 ans, dénonçant des sévices corporels dont elle aurait été victime de la part de plusieurs membres de sa famille. Des sévices lui ayant occasionné des blessures sur plusieurs parties du corps.
Lors de son audition par les enquêteurs, la victime aurait déclaré être en classe de 5e année et qu'elle vivait avec le petit frère de sa maman et la concubine de ce dernier. Le 27 novembre, elle est surprise d'être conduite par l'amante de son oncle au terrain familial sis à Avéa 2 où elle est accusée de sorcellerie par deux tantes, sa grand-mère et sa soeur aînée.
Selon les accusateurs, la gamine serait, avec deux autres soeurs et son petit frère, à l'origine de la mort de sa génitrice, de son grand-père, d'une tante, de son frère aîné. Mais aussi de la stérilité de la concubine de son oncle.
Ils vont donc la ligoter et se servir d'un fer à repasser chauffé, qu'ils passeront sur son corps. Aussi vont-ils se munir d'un couteau préalablement passé au feu pour le piquer sur les côtes de l'adolescente et lui couper les cheveux.
Après la promesse faite par ses parents d'en finir avec elle le lendemain, la petite E.O.M parvient à s'enfuir au petit matin. Accusé à son tour par les mêmes personnes, le petit D.O, 11 ans, de peur de subir les mêmes atrocités, n'a d'autre choix que de prendre la fuite pour se retrouver à la rue pendant plusieurs jours. Puis, un homme de bonne foi le mettra à la disposition des policiers, le 15 décembre dernier.
Le 24 du mois finissant, l'affaire a été déférée devant le tribunal spécialisé. Bien que laissées en liberté provisoire, elles ont reconnu les charges à leur encontre. Est-ce du fond du coeur ou sous l'influence des interrogateurs ?
Notons que dans ce dossier, une des grands-mères des enfants et leur oncle auraient participé également à l'acte de torture. Militaire, le tonton a été mis à la disposition de son autorité d'origine, comme le prévoit le code de bonne conduite.
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