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Faits divers & Justice

Affaire Bazooka : Me Moumbembe appelle à l'apaisement

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VOIR des journalistes s'étriper devant les tribunaux est "simplement honteux", selon Me Jean-Paul Moumbembe. Le 29 août passé, l'avocat a animé une conférence de presse à son cabinet, pour appeler à la paix des braves dans le différend qui oppose Gabon Media Time (GMT) et Gabonreview à leur confrère Bazooka. Dans un article paru le 29 juillet dernier, le média satirique évoque les "mercenaires de la plume", en parlant de ses deux confrères en ligne. Ces derniers avaient été cités par l'ancien porte-parole de la présidence de la République, Ike Oswald Ngouoni Aïla Oyouomi, devant la Cour criminelle spéciale qui le jugeait pour détournement d'argent public.

 

Dans l'article querellé, le journal Bazooka a donc fait référence aux affirmations de l'ex-chargé de la communication du palais du Bord de mer. Suscitant l'ire de ses confrères, qui ont décidé d'ester en justice. Me Moumbembe pense qu'il est préférable de fumer le calumet de la paix, plutôt que d'aller devant les tribunaux. "Prendre au pied de la lettre le titre querellé, hors de la dimension satirique qui fonde la ligne éditoriale du journal le Bazooka, serait se borner au sens littéraire. Car, la satire est destinée à faire usage de la dérision", a-t-il estimé. Non sans cependant assurer que "mes clients sont disposés à aller jusqu'au bout de leur logique, sur la base d'éléments matériels et intentionnels en leur possession, pour faire échec à toute hypothèse d'intention à leur encontre".

 

Et de terminer en rappelant les dispositions de l'article 12 de la Charte mondiale d'éthique des journalistes : "Le ou la journaliste doit faire preuve de confraternité et de solidarité à l'égard de ses confrères et consœurs, sans renoncer pour la cause de sa liberté d'investigation, d'information, de critique, de commentaire, de satire et de choix éditorial."

 

G.R.M

Libreville/Gabon

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