UOB : le campus enfin ouvert

Raymond Ndong Sima était à l'Université Omar-Bongo (UOB) où il a procédé à la remise des clés des chambres à la première vague d'étudiants retenus pour intégrer le campus, dix années après sa fermeture. Le chef du gouvernement de la Transition a également remis quelques ustensiles de cuisine, dans la perspective de la réouverture du resto-U.

Alors que l'université Omar-Bongo (UOB) s'apprête à accueillir des milliers d'étudiants dans le cadre de la reprise des activités académiques, des questions sur la disponibilité ou non du campus universitaire étaient toujours pendantes. Hier, 19 septembre 2024, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, était sur place pour procéder à la remise des clés des chambres au premier groupe d'étudiants appelés à être reçus en premier au campus universitaire pour le compte de l'année académique 2024-2025. En procédant à ce qu'il convient d'appeler une semi-ouverture du campus universitaire, Raymond Ndong Sima a reconnu que le nombre de chambres disponibles est notoirement insuffisant. Et des efforts supplémentaires doivent être faits progressivement pour accroître la capacité d'accueil au sein du campus de l'UOB qui, chaque année, reçoit un flux important d'étudiants.

Dans cette perspective, le chef du gouvernement de la Transition a exhorté les uns et les autres à faire bon usage de l'infrastructure et à la mise en place d'une police de surveillance. Cela, dans l'optique de prévenir “des éventuels actes de destruction et de vandalisme, qui font qu'à chaque fois, on reste dans la réhabilitation, alors que l'idéal est d'ajouter d'autres bâtiments pour agrandir le campus universitaire. Avec ça, nous n'avançons pas, nous faisons toujours du surplace”, a martelé Ndong Sima.

C'est donc un première vague de 446 étudiants sur 1 200, qui va intégrer cette cité universitaire à la suite d'une sélection faite en se fondant sur des critères définis par le Centre national des œuvres universitaires (CNOU). D'après son directeur général, le colonel Barry Aliou Mbia Kombe, pour intégrer le campus universitaire, “il faut simplement être inscrit dans un établissement supérieur reconnu d'utilité publique et être âgé de 16 à 25 ans pour le premier cycle, pour le second et le 3e cycle, ce sont les étudiants dont l'âge varie entre 25 et 30 ans”.

Pour les frais de location, il faut débourser juste une somme de 10 000 FCFA par mois, au lieu de 6 000 FCFA comme il y a 10 ans. À en croire le colonel Barry Aliou Mbia Kombe, “c'est un prix qui a été négocié à la fois avec les partenaires sociaux, notamment toutes les mutuelles étudiantes et avec le CNOU et le rectorat. Justement parce qu'ils ont estimé qu'il fallait donc donner un peu de moyens à l'administration pour assurer l'entretien des bâtiments”.

Il faut souligner qu'après cette semi-ouverture de la cité universitaire, la commission d'attribution des chambres va de nouveau siéger et se pencher sur le cas des nouveaux bacheliers. La vie au campus étant également conditionnée par la mise en fonction du restaurant universitaire, il y a que bon nombre d'étudiants s'interrogent quant à la date d'ouverture du resto-U. La structure étant restée longtemps hors service, sa réhabilitation ne pourra pas se faire dans les plus brefs délais, au regard de l'importance des travaux à réaliser. Même si le directeur général du CNOU assure que les choses font se faire progressivement.

“Ce qui est sûr c'est que nous allons ouvrir le restaurant uni- versitaire... Le chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, nous a donné un peu de moyens pour commencer à acheter les batteries de cuisine, pour le bien-être des étudiants sur le campus”, a rassuré le colonel Barry Aliou Mbia Kombe.

Lire le contrepoint. UOB/Resto-U : un dispositif pas du tout prêt