L'abattement était à son comble hier après-midi dans la salle de rédaction de L'Union. ''Josiane n'est plus''. Ce bout de phrase envoyé par notre collègue Line Renette Alomo (LRA) – très proche de la disparue – sur le forum de la rédaction du journal a tétanisé tout le monde. On la savait à la santé très fragile depuis ces dernières années mais la nouvelle de sa disparition a laissé sans voix et dans une profonde affliction tous ceux de ses collègues qui l'ont aperçue à la salle de rédaction pas plus tard que vendredi dernier.
Celle que certains appellent ici affectueusement ''La Josi'', ''La grande Josi'' ou ''Camarade'' a vu sa santé brusquement se dégrader le week-end écoulé. D'abord chez elle dimanche où elle était au plus mal en fin de journée. Alerté, le directeur de la Rédaction, Lin-Joël Ndembet, a fait intervenir promptement le Samu social qui l'a recueillie par ses soins. Elle y a passé une nuit en meilleure forme. C'est hier matin qu'elle a été transférée au Centre hospitalo-universitaire de Libreville (CHUL) pour des soins plus appropriés. Hélas, elle y rendra l'âme dans la fleur de l’âge : tout juste 45 ans.
Une des meilleures plumes féminines de L'Union – qu'elle intégra en 2008 – et de sa génération, Josiane Mbang Nguema était connue pour son dynamisme et son engagement dans la défense des causes justes. Ce qui d'ailleurs milita par deux fois pour son élection à la tête de la délégation du personnel de la Sonapresse, la société éditrice de L'Union, pour deux mandats de deux ans.
Son engagement pour la cause féminine est aussi sans nul doute à la base de la création, début 2023, avec quelques consœurs, de l'Union des femmes de la presse gabonaise (UFEPG). Objectif : fédérer les femmes des médias au Gabon et en faire une force dans le paysage médiatique national. Elle en était la présidente.
Jusqu'à son décès Josiane était cheffe du Service International du quotidien national L'Union. Elle laisse une famille biologique et professionnelle profondément éplorée.