Le pape François s’est éteint : tristesse et prières chez les chrétiens gabonais

Père Gille Nzinga : "La mort du pape en ce lundi de Pâques est un signe fort. Alors que l’Église chante la Résurrection, le successeur de Pierre entre dans la lumière du Ressuscité. Nous perdons un père, un pasteur, un serviteur, mais nous croyons qu’il rejoint celui qu’il a fidèlement servi : le Christ vivant. Dans la foi pascale, nous prions pour lui avec gratitude et espérance."

Magalie, Chrétienne : "Alors qu'on célèbre le mystère de la résurrection du Christ, on apprend le décès du pape François. Une perte qui ne laisse personne indifférent. Pour moi, Chrétienne catholique, c'est un signe montrant qu'il a servi véritablement le Père et qu'il ressuscitera lui aussi pour siéger à la droite de celui-ci. Nous allons donc honorer sa mémoire et l'accompagner dignement par nos prières."

Margelhaine Ayito Nzoghe : "Étant Chrétienne catholique, l'annonce de la mort du pape François ne peut que nous faire réfléchir. D’autant plus qu'elle survient au moment où nous célébrons la résurrection du Christ. Ce n'est donc pas une coïncidence pour moi.

Je ne suis pas surprise par cette perte, car il avait déjà une santé très fragile depuis des années. Laquelle s'est encore dégradée le mois dernier, lorsqu'il a été interné. L'Église tout entière est en deuil. Je salue son œuvre et que le Dieu qu'il a servi l'accueille dans son Royaume."

Alban Mathieu Ibinga Terrat : "Nous sommes tristes parce que le successeur de Pierre qui a mené cette barque pendant 12 ans, avait sa touche particulière. Déjà 1er pape non européen, il a choisi de se faire appeler François et il avait une préférence pour les pauvres sachant que Saint François d'Assise allait dans le même sens. Donc c'est toujours triste de perdre une telle personne.

Il a œuvré pour l'église, à son niveau, en faisant avancer beaucoup de choses. Il a ouvert des brèches. Et nous prions naturellement pour le repos de son âme, nous prions aussi pour la sainte Église. Laquelle en ce moment va vivre une période de vacance sans un pape à sa tête. 

Nous allons donc nous préparer à accueillir un autre et cela dans la prière. Enfin, nous prions déjà aussi pour le collège des cardinaux qui a cette lourde charge et que l'Esprit saint continue de veiller sur notre Église."

Grâce Daisy Pambo, chrétienne : "C'était un pape attentif aux besoins des plus pauvres. À mon sens, il n'avait pas peur des scandales et se voulait aussi objectif, sinon "miséricordieux", autant que possible notamment lors de sa position sur les homosexuels et les transsexuels, à qui il faut accorder la bénédiction et le baptême s'ils le souhaitent du fond de leur cœur, et se montrer charitable envers "leurs enfants".

Il nous laisse poursuivre son combat contre les guerres, les injustices et l'amour du prochain. En ce qui concerne le jour de son décès, on pourrait le qualifier de symbolique : il bénit le jour de Pâques et reste entouré des fidèles, malgré son état de santé, puis, le lendemain, il ferme les yeux. J'ai bien envie de dire, en chœur avec ma famille, qu'il est déjà ressuscité des morts."

Propos recueillis par : Sveltana NTSAME NDONG