Le Parti démocratique gabonais (PDG), du moins sa branche féminine, a organisé à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, samedi dernier au siège du parti à Louis, une réflexion autour des femmes et de la gouvernance.
Du propos de Pauline-Olive Nongou Moudounga-Louembet, conférencière, l'on retient que malgré les engagements internationaux et nationaux en faveur de la parité, la participation des femmes à la gouvernance au Gabon demeure insuffisante.
Mettant met en évidence les obstacles persistants et la nécessité d’actions concrètes, la dame note que depuis 2019, la présence des femmes au sein du gouvernement a progressé jusqu’à environ 33 %. Toutefois, cette avancée ne se reflète pas uniformément dans les autres sphères de décision.
Ainsi, la représentation féminine au Parlement et dans les conseils locaux reste en deçà des attentes, et les quotas prévus par les textes internationaux et nationaux ne sont toujours pas atteints. L’évolution des chiffres depuis 1990 illustre cette stagnation. Malgré une progression du pourcentage de femmes députées, celui-ci peine à dépasser les 15 %. La transition récente a permis une légère amélioration avec 25 % de députées, mais cela reste insuffisant pour une véritable égalité.
Loin d’être un simple manque de candidates, la faible représentation des femmes résulte de multiples facteurs : responsabilités familiales, pression sociale et rôle traditionnellement assigné aux femmes. Les contraintes domestiques et l’organisation de la vie politique (réunions tardives, manque de soutien institutionnel) constituent des obstacles majeurs à leur engagement.
Dans les conseils départementaux, les disparités sont également marquées : seuls 12,5 % des présidents et 24,3 % des vice-présidents sont des femmes, confirmant les inégalités structurelles.
Pour inverser cette tendance, une prise de conscience collective et des mesures d’accompagnement s’imposent estime Mme Nongou Moudounga-Louembet.
La formation et la sensibilisation des femmes sont donc essentielles pour renforcer leur implication en politique ajoute-t-elle. Les partis devant s’engager en instaurant des quotas internes de 50 % de candidatures féminines afin d’atteindre un minimum de 30 % d’élues.
L’heure est à l’action en dépassant les simples obligations légales pour instaurer une dynamique réelle de parité pour une gouvernance plus inclusive au Gabon.
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