CEG : préservation de l'éthique financière

Ouverte le 7 janvier dernier, la 32e session plénière de la Conférence épiscopale du Gabon (CEG) s'est achevée le 12 janvier 2025 par une messe solennelle en la paroisse Notre-Dame du Rosaire de la Nomba. La bonne gestion des biens ecclésiastiques et l’autonomie financière de l’Église a dominé les travaux. Auxquels ont pris part évêques, prêtres et laïcs gabonais.

Occasion pour les participants de discuter de la gestion des biens de l’église et de son indépendance financière. "Tout d’abord, le refus des offrandes résultant des transactions illicites ou de la corruption. Le chantage n’est pas tolérable. C’est pourquoi nous devons faire attention à ce que nous acceptons, afin de ne pas perdre la liberté d’accomplir notre mission prophétique ", avait déclaré le nonce apostolique, Mgr Javier Herrera Corona, lors de son discours d'ouverture.

Pour sa part, le président de la Conférence épiscopale du Gabon, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, avait souligné l’importance d’une approche concrète pour garantir l’autonomie des diocèses. Avant de rappeler à quoi doivent servir les biens de l’Église : " à organiser le public, procurer l’honnête subsistance du clergé et des autres ministres, accomplir les œuvres de l’apostolat de charité envers les pauvres, conformément au Canon 12/54."

Après près d'une semaine de réflexion, la CEG a dévoilé son chapelet de recommandations reposant sur cinq axes majeurs : la formation des consciences, le renforcement du management, le développement des activités économiques, la promotion d'une gestion éthique et la révision des codes.

L'autofinancement de l'Église passera par "la création des petites entreprises conçues de manière professionnelle avec des études de faisabilité préalable, des plans d'affaires solides et une gestion rigoureuse ", a conclu le président du CEG. En route vers son bicentenaire, l'église du Gabon se veut autonome pour garantir sa mission d'évangélisation