Les éléments de la Direction générale des recherches (DGR) ont procédé, vendredi dernier, à l'arrestation de quatre enseignants du Collège d'enseignement secondaire (CES) de Moulengui-Binza, dans le département de Mongo, province de la Nyanga. S.M.M, surnommé "Balthazar", est sous le coup d'accusations graves de viols sur mineures de moins de 15 ans et d'incitation à l'avortement. Ses collègues M.C.A.A., F.T. et S.M. sont eux aussi poursuivis pour harcèlement de mineures.
Cette situation a éclaté suite à une descente sur le terrain menée par le nouveau procureur de la République, Shaptt Bastard Nguem'Andene Nzoghe. Le 10 janvier 2025, lors d'une sensibilisation sur les violences scolaires et les grossesses précoces, le magistrat ne se doutait pas qu'il allait découvrir des témoignages accablants de jeunes filles victimes de violences sexuelles. Les confessions des élèves ont révélé une atmosphère de peur et de silence imposée par les enseignants incriminés, qui avaient pour habitude de menacer celles qui osaient dénoncer leurs abus, allant jusqu'à évoquer des exclusions définitives.
Le procureur a rapidement compris que la majorité des victimes étaient des mineures, dont l'âge variait entre 14 et 15 ans. L'une d'elles aurait même été contrainte à un avortement après avoir été mise enceinte par S.M.M, le principal accusé. Ce cas tragique souligne l’urgence d'une prise de conscience collective et d'une action ferme contre ces pratiques inacceptables.
Les quatre enseignants seront entendus ce mercredi par un magistrat instructeur, marquant une étape importante dans la lutte contre les abus en milieu scolaire. Cette affaire soulève des questions alarmantes sur la sécurité des élèves et l'absence de mécanismes de protection adéquats dans les établissements scolaires, appelant à une réflexion profonde sur la responsabilité des autorités éducatives. Le combat pour la justice et la protection des mineurs doit être renforcé, afin de garantir un environnement d'apprentissage sain et sécurisé pour toutes les jeunes filles.