Hier, un nouveau quatuor politique a émergé sur la scène gabonaise, composé de figures emblématiques de l'opposition : Pierre-Claver Maganga Moussavou, Ali Akbar Onanga Y'Obegue, Albert Ondo Ossa et Alain-Claude Bilie-By-Nze. Lors d'une déclaration percutante, Ali Akbar Onanga Y'Obegue a tiré à boulets rouges sur le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), appelant à "un processus véritablement démocratique et inclusif".
Le porte-parole du groupe a exprimé des préoccupations majeures quant à la légitimité des récentes initiatives politiques, notamment le référendum du 16 novembre 2024, qui, selon lui, présente des "déficits de légitimité" sévères. Il a également dénoncé la "modification unilatérale" de plusieurs dispositions de la nouvelle Constitution, soulignant que le retour à la Constitution de 1991 est non seulement une mesure de sagesse mais aussi une nécessité pragmatique pour restaurer un cadre juridique légitime et mettre fin au désordre institutionnel.
Onanga Y'Obegue a également plaidé pour une refonte immédiate du cadre électoral, dénonçant la "précipitation et l'opacité" qui caractérisent le processus en cours. "Il est impératif d'instaurer un cadre électoral rénové et pleinement légitime pour s'assurer que les prochaines élections marquent une rupture avec les dysfonctionnements du passé", a-t-il déclaré avec fermeté.
Les quatre leaders ont appelé à une mobilisation générale des Gabonais. "Nous appelons chaque Gabonais à se mobiliser, non pas seulement pour dénoncer les dérives actuelles, mais aussi pour participer activement à la définition des nouvelles règles du jeu politique", a insisté Onanga Y'Obegue.
La question de la présidentielle à venir a également été soulevée, mettant en lumière la nécessité pour tous les acteurs politiques, la société civile et les citoyens de se préparer équitablement aux échéances électorales. "Comment pouvons-nous nous préparer si les règles et le calendrier nous sont systématiquement dissimulés ?", a-t-il questionné, soulignant l'urgence d'un dialogue transparent et inclusif.
Ce nouvel élan politique pourrait marquer un tournant décisif dans la quête de démocratie au Gabon, alors que les voix de l'opposition s'organisent pour redéfinir le paysage politique du pays.